Le
chef cuisinier Arnaud Bloquel, qui tient un restaurant en Guadeloupe, a eu la mauvaise surprise de recevoir un redressement de la part de l’Urssaf… de pas moins de 14 000 euros. Il déjeunait en effet chaque jour dans son établissement, mais avait omis de le déclarer. Une erreur qui lui coûte cher aujourd’hui.
Une visite du contrôleur de l’Urssaf
Arnaud Bloquel tient deux restaurants en Guadeloupe, à Saint-François : le Square et l’Orchidea.point 401 |
Ce chef cuisinier de haute volée a reçu en 2018 la visite inopinée d’un contrôleur de l’Urssaf, l’organisme chargé de collecter les cotisations sociales des entreprises françaises.point 178 | Le restaurateur raconte : « Un fonctionnaire de l’Urssaf s’est présenté pour un contrôle dans mon établissement en avril 2018.point 296 |
Il s’apprêtait à quitter mon restaurant lorsqu’il m’a demandé où je mangeais.point 76 | »point 80 | 1
Arnaud Bloquel lui a alors répondu, en toute transparence : » Je mange dans mon restaurant, puisque j’y passe mes journées. » C’est cet aveu qui lui a couté cher.
Un redressement salé de l’Urssaf
Le contrôleur de l’Urssaf a alors tenu à faire appliquer la loi.point 212 |
En effet, tout gérant majoritaire a pour obligation de déclarer ses repas.point 150 | L’Urssaf a donc adressé un redressement sur trois ans à Arnaud Bloquel pour la non-déclaration de l’avantage en nature, pour un montant de 14 000 euros.point 294 |
Mais l’Urssaf ne s’est pas basé sur l’évaluation forfaitaire de 3,62 euros par repas, comme pour les employés.point 114 | Le chef cuisinier explique pourtant : « Comme tous les cuisiniers, je conserve les produits nobles pour les clients et je me restaure avec des pâtes ou des plats simples et peu coûteux, comme le reste de mon équipe dont le repas apparaît à environ 6 euros sur leur bulletin de paie ».point 357 | 1
Malheureusement pour lui, l’Urssaf a basé le redressement sur le prix moyen d’un repas servi au client dans ce restaurant huppé, soit 107 euros. Le chef a cependant pu obtenir un échelonnement pour régler sa dette. Depuis cette mésaventure administrative, Arnaud Bloquel a quitté le soleil de la Guadeloupe pour Paris, où il prépare le concours de Meilleur Ouvrier de France.
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