Mythe ou vérité, la question de l’instinct maternel fait encore débat.
Certains affirment que toutes les femmes en sont dotées, d’autres que ça n’existe pas. Qu’en est-il réellement ?
Selon la psychologue Françoise Héritier, la réponse est simple : non, l’instinct maternel n’existe pas.
Dans son ouvrage La plus belle histoire des femmes, elle explique que les humains ne sont pas dotés d’instincts, au contraire des animaux.
En effet, elle explique que l’instinct se définit au sens strict par un comportement que l’on adopte du fait de notre espèce. Or, les humains possèdent un libre-arbitre, une intelligence qui les permet de choisir.
Par conséquent, nous ne serions pas sujets aux instincts : ainsi, l’instinct maternel n’existerait pas.
Françoise Héritier va plus loin et explique que ce que beaucoup de mères ressentent comme un « instinct maternel » est en fait une « construction mentale et sociale ».
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Les personnes qui désirent un enfant sont soumises à leur volonté de reproduction. Quand le bébé naît, il est fragile, et d’ailleurs l’enfant ne sera pas autonome avant ses 7 ans : il a donc un besoin de protection.
D’après Françoise Héritier, cette volonté de reproduction qui vient de la mère, et le besoin de protection de l’enfant créent un lien affectueux très fort entre le bébé et la maman.
Elle parle donc plus « d’amour maternel » que d’instinct. Catherine Vannier, une autre psychologue, avance que l’amour maternel n’est pas inné. Mais qu’il ne s’apprend pas non plus.
« On le porte en soi, ou non », écrit-elle. Elle explique que certaines femmes, à cause de leur histoire personnelle, auront du mal à créer un lien avec leur enfant.
A contrario, d’autres n’éprouveront aucune difficulté. Catherine Vannier souligne aussi le fait qu’il n’y a pas de mauvaise mère et regrette que la société pousse les mères à toujours culpabiliser.
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