3 000 patients qui souffrent de maladies graves sont concernés par cette phase expérimentale.
La prescription initiale sera effectuée par un médecin spécialiste.
L’expérimentation thérapeutique du cannabis en France
Mercredi, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonçait que l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France devrait débuter en septembre.
Compte tenu de ce délai court, l’ANSM envisage « plutôt d’avoir recours à des producteurs étrangers » pour fournir le cannabis nécessaire. Car actuellement, la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2 % de THC (tetrahydrocannabinol, l’un des principes actifs de la plante) est interdite par la législation française.
Mais, la directrice générale ajointe de l’ANSM, Mme Ratignier-Carbonneil, précise que « si un producteur national est en capacité de répondre aux critères […], il pourra être retenu ». Ajoutant que des réflexions sont actuellement en cours entre le ministère de la Santé et celui de l’Agriculture pour permettre une production française.
« Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients. » Malgré l’interdiction actuelle, InVivo, l’un des premiers groupes agricoles coopératifs français, a déposé une demande auprès de l’ANSM pour se positionner sur le marché.
La prescription initiale faite par un spécialiste
C’était fin octobre 2019 que les députés donnaient leur feu vert à cette expérimentation du cannabis à usage médical. 3 000 patients seront concernés, souffrant de maladies graves comme certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques.
Le cannabis sera consommé sous forme d’huile ou de fleurs séchées : la voie fumée a été écartée à cause des effets nocifs de la combustion sur la santé. C’est « en dernière intention » qu’il leur sera prescrit, c’est-à-dire en cas d’échec des autres traitements existants pour les soigner. Et ces patients bénéficieront du cannabis gratuitement, précise Mme Ratignier-Carbonneil.
L’expérimentation sera menée dans plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier des centres de référence pour les pathologies concernées.
La prescription initiale devra être effectuée par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur notamment. Pour la première fois, les patients devront d’abord se fournir en pharmacie hospitalière puis pourront renouveler leurs traitements en pharmacie de ville.
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