Dans une lettre envoyée au Premier ministre, les patrons des sociétés de transport avertissent le gouvernement que le secteur n’est pas prêt pour le redémarrage en toute sécurité prévu pour le 11 mai.
Les sociétés de transport public alertent : Ils ne seront pas prêts le 11 mai
À partir du 11 mai, le déconfinement progressif débutera. C’est a cette date aussi que le gouvernement a prévu une réouverture des transports, mais avec des règles de distanciation sociale à respecter dans les rames comme sur les quais.
Toutefois, les dirigeants et dirigeantes des principales sociétés de transport public alertent le Premier ministre dans une lettre, qu’ils ne seront pas prêts à cette date et réclament une aide du gouvernement.
Les signataires de cette lettre, dont Jean-Pierre Farandou (SNCF), Catherine Guillouard (RATP), Patrick Jeantet (Keolis) et Aduoard Hénaut (Transdev) écrivent : « Après plusieurs jours de travail et de concertation avec l’ensemble des parties prenantes, il apparaît que les transporteurs ne disposent pas, aujourd’hui, des moyens humains et des matériels de nature à satisfaire à une telle obligation ».
Ils réclament une aide du gouvernement
Pour ces patrons, afin de respecter ces mesures sanitaires et de sécurité, il faudrait réduire la capacité de transport à 10 ou 20 %. Ils alertent également sur le fait que la situation pourrait devenir explosive « en cas de forte affluence« . Les « risques d’arrêt du service » sont « susceptibles de générer des troubles » et « des tensions sociales de la part du personnel », telles que droits de retrait ou assignations judiciaires.
Les dirigeants des société de transport public demandent « la mobilisation des forces de l’ordre, nationales et municipales » pour faire face à la reprise. Ils estiment que c’est une « condition indispensable à la régulation de ces flux ».
Si ces mesures pour les aider ne sont pas mise en place, toutes ces sociétés menacent d’un « arrêt des transports publics pourtant indispensables à la sortie du confinement et la reprise de l’activité économique », voulue par le gouvernement.
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