Les insectes pourraient être notre principale source de protéines dans le futur.
Des scientifiques de l’Université du Queensland explorent de nouvelles sources de protéines afin de remédier au déficit alimentaire croissant ainsi qu’aux effets néfastes de l’élevage du bétail.
Une équipe de chercheurs a suggéré que les criquets, les asticots et d’autres insectes puissent être utilisés pour développer une gamme d’aliments «spécialisés» riches en protéines.
Le professeur Louwrens Hoffman, professeur de sciences de la viande à l’Université du Queensland, a déclaré: « Un monde surpeuplé aura du mal à trouver suffisamment de protéines si les gens ne sont pas prêts à ouvrir leur esprit et leur estomac à une notion beaucoup plus large de la nourriture. »
« Mangeriez-vous une saucisse fabriquée à base d’asticots ? Qu’en est-il des autres larves d’insectes et même des insectes entiers comme les sauterelles? » a ajouté Hoffman.
« Le plus grand potentiel de production de protéines durable réside dans les insectes et les nouvelles sources végétales. »
Les scientifiques savent que les gens ne mangeront pas simplement des insectes ou des aliments préparés à partir de ces insectes. L’équipe a donc essayé d’intégrer des insectes riches en protéines dans certains produits comme supplément.
Parmi ces produits alimentaires, on trouve de la crème glacée à base d’insectes ainsi que du poulet infesté de mouches soldat noires, qui peuvent potentiellement atténuer les effets de la consommation de poulet dans le monde entier.
« La volaille est une industrie massive dans le monde entier et le secteur est sous pression pour trouver des protéines alternatives qui soient plus durables, éthiques et écologiques que les cultures céréalières actuellement utilisées », a déclaré Hoffman.
À mesure que la population humaine augmente, notre approvisionnement en nourriture est soumis à de fortes contraintes. De plus, l’élevage du bétail pour acquérir de la viande a un impact considérable sur l’environnement.
Selon les climatologues, le secteur de l’élevage bovin est l’un des principaux contributeurs au changement climatique grâce à une pléthore de facteurs indirects.
Par exemple, les rots et les flatulences des vaches sont une source majeure de méthane, le deuxième gaz à effet de serre après le CO2.
Une vache libère en moyenne 110 à 190 litres de méthane en une seule journée. Si cela ne vous semble rien, envisagez de multiplier ce chiffre par 1,5 milliard de vaches sur Terre.
Une autre raison derrière les préoccupations des climatologues est qu’un grand nombre de ressources sont gaspillées en prenant soin du bétail.
Par exemple, un rapport de 2015 de l’Université de Stanford a révélé qu’il fallait plus de 6 800 litres d’eau pour créer 450 grammes de bœuf.
C’est pourquoi les chercheurs tentent de présenter les insectes comme une alternative viable aux protéines d’origine animale.
«C’est assez logique si on y réfléchit», dit Hoffman à propos de cette proposition.
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