Le gouvernement Nigérian n’arrive pas à lutter contre le groupe terroriste…
Les jihadistes de Boko Haram ont enlevé 333 lycéens au Nigéria
Ce vendredi, 333 lycéens ont été enlevés dans le nord-ouest du Nigéria. En effet, dans la nuit de vendredi à samedi, plus d’une centaine d’hommes, armés et à moto, ont attaqué le lycée d’Etat pour garçons de l’Etat de Katsina, une école publique de la ville de Kankara.
Lors de l’assaut, des lycéens ont réussi à s’échapper dans la brousse mais d’autres ont été rattrapés, séparés en plusieurs groupes et kidnappés par les assaillants. Au total, sur les 839 élèves de l’établissement, 333 ont été enlevés par les assaillants.
Dans un premier temps, les autorités avaient attribué cette attaque à un groupe criminel qui ensuite réclamerait une rançon car cet enlèvement c’est déroulé dans une zone éloignée du fief de Boko Haram. Cependant, ce mardi, le chef de l’organisation jihadiste, Abubakar Shekau, a revendiqué l’attaque dans un message vocal diffusé sur les canaux traditionnels du groupe…
Un enlèvement qui rappelle celui de 2014…
Le groupe jihadiste était déjà à l’origine du kidnapping de 276 adolescentes âgées de 12 à 17 ans, dans l’internat pour filles du lycée de Chibok (nord-est), en avril 2014. Six ans plus tard, plus d’une centaine de jeunes filles sont toujours portées disparues.
Selon l’Unicef, entre 2013 et 2018, plus de 1.000 enfants ont été enlevés au Nigeria par le groupe jihadiste créé en 2002, qui cherche à instaurer un califat dans le nord-est du pays. L’événement de vendredi pourrait donc marquer un tournant dans l’expansion de Boko Haram, dont des experts craignent le rapprochement avec les groupes criminels.
Pour le moment, les autorités sont à la recherche des lycéens et l’armée a affirmé avoir repéré des « repères de bandits » et qu’une opération allait être lancée pour sauver les jeunes hommes. Le gouverneur de l’Etat de Katsina, Aminu Bello Masari, a expliqué que des discussions étaient en cours avec les kidnappeurs pour assurer leur sécurité et leur retour dans leur famille ».
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