Les deux policiers ayant mortellement renversé en janvier, à Rennes, une jeune femme de 21 ans qui traversait un
passage piéton avec un ami, seront poursuivis pour homicide et blessures involontaires, a appris l’AFP mercredi auprès du procureur de la République de Rennes.
Les deux policiers ont percuté deux piétons le 9 janvier dernier
L’accident s’était produit le 9 janvier dernier à 00H38, lorsqu’un véhicule de la brigade canine de la police nationale avait percuté deux piétons traversant sur un passage protégé.
Les deux policiers, circulant à bord d’une Ford Mondéo break banalisée, avaient été appelés pour intervenir dans le quartier de Villejean, à Rennes. Ils auraient alors actionné les avertisseurs lumineux, mais sans faire usage de l’avertisseur sonore « deux tons ».
L’accident s’était produit alors que le véhicule de police roulait dans le couloir de bus central, et qu’il était arrivé à proximité de deux autres bus qui circulaient en sens inverse. La voiture de police s’était arrêté 23 mètres après l’impact sur une route humide, d’après les constatations.
La jeune femme, animatrice en milieu scolaire à Rennes, est décédée à l’hôpital des suites de ses blessures. Son ami, âgé de 23 ans et également domicilié à Rennes, a lui été sérieusement blessé et a subi une intervention chirurgicale.
Les deux policiers seront jugés
« Faisant suite à l’enquête diligentée par l’IGPN, j’ai décidé d’engager des poursuites par citation directe pour homicide involontaire et blessures involontaires contre les deux gardiens de la paix, le conducteur en regard de la vitesse excessive et le chef de bord en regard du non usage de l’avertisseur sonore ‘deux tons’ sur une zone dangereuse », a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.point 449 | 1
« Il appartiendra donc au tribunal correctionnel d’apprécier dans quelques mois du principe de la responsabilité pénale de ces deux policiers dans cet accident de la route« , a précisé M. Astruc.
La peine maximale encourue est de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
À lire aussi :
Violences policières : 18 mois de prison avec sursis pour un policier ayant matraqué une gilet jaune