Un contraste effrayant entre l’augmentation des productions humaines et la disparition progressive de la biomasse.
Les constructions faites par l’homme l’emportent désormais sur la vie sur Terre.
Pour la première fois dans l’histoire, les matériaux fabriqués par l’homme l’emportent probablement sur toute vie sur Terre, ont déclaré les scientifiques mercredi (9 décembre) lors d’une recherche détaillant le » carrefour » où l’empreinte de l’humanité devient plus lourde que celle du monde naturel.
Le poids des routes, des bâtiments et des autres matériaux construits ou fabriqués double environ tous les 20 ans, et les auteurs de la recherche ont déclaré qu’il pesait actuellement 1,1 tératonne (1,1 trillion de tonnes).
Alors que l’humanité a augmenté sa consommation insatiable de ressources naturelles, le poids de la biomasse vivante – arbres, plantes et animaux – a diminué de moitié depuis la révolution agricole pour atteindre seulement 1 tératonne actuellement, selon l’étude.
La masse fabriquée par l’homme pèse plus que la biomasse
En estimant les changements de la biomasse mondiale et de la masse produite par l’homme depuis 1990, la recherche a montré que la masse des objets produits par l’homme ne représentait que trois pour cent du poids de la biomasse au début du XXe siècle.
Mais depuis le boom de la production mondiale de l’après-guerre, la fabrication a connu un tel essor que les humains produisent désormais l’équivalent du poids de chaque personne sur Terre chaque semaine en moyenne.
Selon l’étude publiée dans Nature, 2020 a probablement marqué le moment où la masse fabriquée par l’homme pèse plus que la biomasse.
Cette étude fournit une sorte de « vue d’ensemble » de la planète en 2020″, a déclaré le co-auteur Ron Milo du département des sciences végétales et environnementales de l’Institut Weizmann des sciences d’Israël.
« Nous espérons qu’une fois que nous aurons ces chiffres quelque peu choquants sous les yeux, nous pourrons, en tant qu’espèce, prendre nos responsabilités ».
S’appuyant sur une foule de données industrielles et écologiques, l’étude a estimé que la production humaine représente environ 30 gigatonnes par an. Pire, le poids des constructions des êtres humains pourrait atteindre les 3 tératonnes en 2040 si l’humanité poursuit ce rythme de production et de construction.
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