Vous avez vu votre grand-mère assise dans son fauteuil avec sa pelote de laine et vous vous demandiez « mais comment peut-elle passer autant d’heures à
tricoter ? », et bien elle était tout simplement en train de se détendre pendant que vous étiez en séjour chez elle !!
La tricothérapie devient la nouvelle activité anti-stress ?
Pierre Bastoul et son épouse Emmanuelle, auteurs du livre « Tricothérapie : le tricot est le nouveau yoga » nous ont éclairé sur le sujet…
Le couple a créé en 2011 la marque dédiée aux kits de tricot « Peace and Wool » qui consiste à faire renouer les gens avec des activités manuelles pour se désintoxiquer des nouvelles technologies, ils ont déclaré: « Quand on a commencé le tricot, on était nuls.
Il fallait donc qu’on propose des choses adaptées à notre niveau.
On a cherché par tous les moyens à faire au plus simple ».Rapidement, leurs kits de tricots ont fait fureur et les clients ont fait part de leurs expériences de « tricothérapie » sur les réseaux sociaux. Pierre Bastoul explique: « C’est grâce au feedback des clients que l’on a associé les termes tricot et thérapie ».
De là, le concept de tricothérapie est né car les clients confiaient que le tricot était une activité qui faisait diminuer leur stress journalier. Pierre et Emmanuelle, après de longue recherches, ont découvert que le tricot était utilisé dans les hôpitaux afin de soigner les patients ayant des addictions, ce qui prouve que cette activité à un pouvoir sur l’esprit…
Le tricot, une nouvelle forme de yoga ?
Le couple a donc poussé le concept en mettant en place des ateliers de tricot et a confié: « Concrètement, je vois la différence entre le début et la fin de l’atelier.
Certains arrivent directement du travail, ultra-tendus.
Ils mettent environ 20 minutes à réellement se détendre et à bien tricoter. Le fait d’avoir les deux mains occupées aide beaucoup à se détendre. On a tout le temps un téléphone à la main.Grâce à cette activité, on est obligé de déconnecter.
Le tricot permet ainsi de focaliser son esprit et sa concentration sur une tâche lente et surtout de se mettre au service de ce que l’on fait ».Chloé, 28 ans et habituée des ateliers de tricothérapie depuis 3 ans a déclaré: « Personnellement, ça me détend beaucoup, c’est un super anti-stress.
On se concentre sur les gestes de nos mains, pour être bien régulière, et puis au fur et à mesure on lâche prise, et on tricote devant une bonne série ».
Pour faire une maille, on décompose trois gestes.
Dans sa tête, quand on débute en tout cas, on est obligé de compter. C’est une sorte de mantra que l’on se répète des centaines voire des milliers de fois. On se rapproche d’un état méditatif, on est complètement dans sa bulle, déconnecté du monde extérieur.»
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