Le Sénat refuse d’étendre le RSA aux 18-25 ans.
La gauche dénonce une « gifle »
La crise du Covid-19 a aggravé la précarité des jeunes de 18-25 ans sans emploi.point 204 |
Ceux-ci ne pourront malheureusement pas compter sur le RSA pour les aider.point 63 | En effet, le Sénat à majorité de droite a rejeté mercredi 20 janvier au soir une proposition de loi PS visant à étendre le RSA aux 18-25 ans pour répondre à « l’urgence sociale » de ces jeunes.point 231 |
Seule la gauche a voté en faveur du texte porté par le benjamin du Sénat, Rémi Cardon, rappelant que les jeunes sont « en première ligne de cette crise ».point 134 | 1
« Ce rejet pur et simple sonne comme une gifle aux milliers de jeunes Français qui doivent faire face à la crise sociale et économique qui les frappe particulièrement durement », déclare le groupe PS dans un communiqué.
Rémi Cardon a argumenté: « Les jeunes sont en première ligne de cette crise. Ils servent de première variable d’ajustement chez les employeurs ». Il souligne qu’en France, « un jeune de moins de 25 ans sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, soit plus de 1,5 million de jeunes ». Ce texte devait selon lui « constituer une première brique d’une démarche d’ensemble pour la jeunesse ».
Pour la rapporteure PS Monique Lubin, il apportait « une solution concrète et rapidement applicable aux situations de pauvreté des jeunes majeurs ».
Le gouvernement n’est « pas favorable »
Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles, a rappelé que le gouvernement n’était « pas favorable » à octroyer un revenu de solidarité active dès la majorité.
« Ce n’est pas simplement en permettant aux jeunes de 18 à 25 ans d’avoir accès aux RSA que nous lutterons efficacement contre la pauvreté des jeunes, mais bien en créant, nous en sommes convaincus, les conditions d’une meilleure insertion sociale et professionnelle », a-t-il argumenté, en évoquant notamment « l’augmentation des dispositifs d’accompagnement vers l’emploi », en particulier la garantie jeunes.
Patrick Kanner, le chef de file des sénateurs socialistes, avait lancé mercredi matin devant la presse parlementaire: « La société peut-elle accepter que la soupe populaire soit l’horizon d’une partie de la jeunesse ? ».
« Je n’ai jamais été favorable à l’extension du RSA aux moins de 25 ans », « mais si j’ai changé d’avis, c’est parce qu’il y a le feu » face à la « détresse » d’une grande partie de la jeunesse, avait-il développé, défendant « une logique d’interpellation ».
Agnès Canayer (LR) a affirmé, à droite: « Plus qu’un filet, il nous faut un tremplin ». Elle poursuivi, plaidant en faveur du développement de la garantie jeunes.: « Seul un accompagnement pourra permettre aux jeunes […] de trouver leur place dans la société ».
À lire aussi:
Aides sociales: quelles sont les différents dispositifs disponibles pour les jeunes ?