Michel Zecler déclare que ce qui lui fait encore plus mal que les coups ce sont les insultes racistes qu’il a reçues.
Les policiers mis en cause dans la violente agression du producteur de musique nient tout propos racistes.
Le producteur dénonce les insultes racistes dont il a été victime
Lors d’une interview pour le journal France-Antilles, Michel Zecler, producteur de musique à Paris, est revenu sur son agression par des policiers datant du samedi 21 novembre, dans son studio. L’homme originaire de Martinique a été passé à tabac par trois policiers pendant un contrôle pour non-port du masque.
D’après les images de vidéosurveillance, on peut voir que les policiers ont forcé l’entrée de son studio de musique avant de le rouer de coups. Le producteur de musique révèle qu’en plus de la violence des coups, les policiers lui ont aussi lancé des insultes racistes. « Le ‘sale nègre’ est encore plus violent que tous les coups de j’ai reçus », a-t-il confié.
« Ils sont entrés chez moi, dans un lieu privé, ils m’ont tabassé, insulté, c’est violent (…) Quand vous avez des personnes qui vous agressent, en disant ‘ta gueule sale nègre’, je me demande où je suis… », a-t-il raconté.
Les policiers nient avoir tenu des propos racistes
Lors de leur interrogatoire avec l’IGPN, les trois policiers mis en cause ont « admis que les coups portés n’étaient pas justifiés et qu’ils avaient agi principalement sous l’effet de la peur », a déclaré le procureur de la République, Rémy Heitz. En revanche, les fonctionnaires de police ont nié « avoir tenu des propos racistes« , a-t-il ajouté.
Pourtant, « l’un des jeunes » présent dans le sous-sol du studio au moment de l’agression aurait entendu l’insulte à caractère raciste rapporté par le producteur de musique, a indiqué le magistrat.
Une semaine après son agression, Michel Zecler espère maintenant « réussir à passer cette étape », qui « a l’air insurmontable pour lui ». Le producteur de musique indique toutefois qu’il ne met pas tous les policiers dans le même panier et sait faire la différence entre les trois qui l’ont agressé et les autres policiers.
« Il est hors de question pour moi de tout mélanger. Je me suis fait agresser par trois personnes qui ne méritent pas d’être policier. Ils sont suspendus et (…) la justice fait son travail », a-t-il indiqué.
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