La libération de Flavien Moreau s’accompagne d’une série de mesures de surveillance.
Le premier djihadiste français condamné à son retour de Syrie a été libéré lundi 13 janvier de la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne.
Flavien Moreau, djihadiste français condamné à son retour de Syrie
Flavien Moreau, jeune homme d’origine sud-coréenne, adopté très jeune par une famille française était un délinquant connu des services de polices après avoir été condamné 13 fois.
Au contact d’amis et de voisins, il s’était converti à l’islam puis il avait fini par se radicaliser puis partir en Syrie en 2012, il était alors âgé de 25 ans.
Il avait rejoint un groupe islamiste radical mais était vite revenu.De retour en France, il se fait repérer par les services antiterroristes après une interview donnée au quotidien suisse « le Temps », qui avait retracé son parcours. Il sera arrêté en janvier 2013 alors qu’il prévoyait de retourner en Syrie.
Il avait été condamné en novembre 2014 à 7 ans de prison ferme. Il a été libéré lundi 13 janvier de la prison de Condé-sur-Sarthe et sera désormais suivi dans le cadre d’une surveillance judiciaire par un juge d’application des peines et un service de probation.
Son frère, Nicolas Moreau, également converti et radicalisé, a été condamné à 10 ans de prison en décembre 2016, rapporte France Info.
Libération accompagnée de mesures de surveillance
Libération, oui, mais sous plusieurs conditions : Il doit résider dans un endroit déterminé, recevoir des soins et trouver un emploi. Il est interdit de détenir une arme et de quitter le territoire sans autorisation.
Ces mesures doivent durer 11 mois et 18 jours car elles sont assises sur les réductions de peine qu’il a pu obtenir quand il était en détention.
Flavien Moreau devrait aussi être inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes. Il devra justifier son adresse tous les 3 mois et déclarer tous ses déplacements à l’étranger pendant 10 ans.
Il continuera par ailleurs à être surveillé par les services de renseignements le temps nécessaire.
Rachida Dati veut élargir la rétention de sûreté aux djihadistes
Dans une interview donner à Europe 1, l’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati s’est exprimé sur le cas de Flavien Moreau : « il faudrait élargir la rétention de sûreté aux djihadistes. Ces individus ne peuvent pas être remis en liberté tant que leur dangerosité est encore avérée ».
La rétention de sûreté a été adoptée en 2008 lorsque Rachida Dati était garde des Sceaux.
« La rétention de sûreté, je l’ai créée pour les criminels les plus dangereux. Elle est faite pour des criminels dangereux, les pédophiles, les criminels en série… Il faut l’élargir pour les djihadistes, pour les personnes condamnées pour radicalisation, pour acte de terrorisme, mais également pour ceux qui reviennent de ces terrains de guerre ».
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