Ce mardi 7 avril, un essai clinique a débuté en France pour les patients atteints du coronavirus.
Cet essai clinique dénote par son originalité, ici pas de médicaments proposés aux patients, mais un transfert de plasma entre un patient guéri du coronavirus et un patient malade depuis quelques jours.
Pourquoi le plasma ?
Qu’est-ce que le plasma ? La partie liquide du sang qui transporte entre autre, les anticorps, ces protéines qui détectent et neutralisent les agents pathogènes.
Karine Lacombe, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine, qui dirige cet essai clinique résume ainsi le procédé : « Ce plasma va conférer une immunité passive au malade à qui on transfère ces poches de sang. Ce don de plasma va renforcer ses défenses immunitaires et lui permettre de combattre plus efficacement le virus. »
Des anticorps anti-Covid-19
Ce principe est connu depuis des siècles, mais c’est innovant pour le coronavirus.
Frédéric Altare, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, explique : « C’est le même principe que le vaccin : on vous injecte une petite molécule du virus, ce qui permet à votre système immunitaire de le reconnaître, vos cellules la gardent en mémoire. Quand vous rencontrez ce virus à nouveau, vos cellules vont aller l’attaquer rapidement. »
On sait qu’il faut environ une semaine pour que le corps sécrète ces anticorps anti-Covid-19, ce transfert de plasma permet donc de gagner du temps.
L’essai clinique du plasma thérapeutique
Comment va se passer cet essai clinique ? 200 anciens malades sont contactés pour donner leur plasma lors d’une collecte de l’établissement français du sang. Ce plasma sera injecté à 30 patients mardi prochain.
Le but est de voir si ce plasma thérapeutique peut éviter de présenter des formes graves de la maladie. Si les résultats de cet essai clinique sont positifs, ce plasma thérapeutique pourrait être une des solutions pour traiter les cas les plus graves. Les premiers résultats de cet essai clinique devraient être visibles d’ici à deux semaines.
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