Le monde fait actuellement face à une grave crise sanitaire.
On ne connait toujours pas l’origine exacte du nouveau coronavirus. On sait seulement qu’il provient probablement du marché d’animaux sauvages de Wuhan en Chine. Cette pandémie mondiale nous pousse à remettre en cause les fonctionnements de nos sociétés et à changer ce qui ne va pas. L’élevage intensif fait d’ailleurs partie des modèles à remettre en question car il permet de développer des épidémies qui pourraient être bien plus graves que celle à laquelle nous sommes actuellement confrontés.
L’élevage intensif pourrait créer une pandémie plus grave que le Covid-19
L’élevage intensif désigne un élevage industriel qui vise à augmenter les rendements notamment en augmentant la densité d’animaux au mètre carré.
Les animaux sont collés les uns aux autres et privés de leur bien-être.
L’Europe a tout de même mis en place des règles pour éviter le surpeuplement dans les exploitations agricoles. Ainsi il ne peut pas y avoir plus d’un certain nombre d’animaux par mètre carré.Par exemple pour l’élevage de poulets, la directive de 2007 prévoit qu’il ne peut pas y avoir plus de 33kg/m2.
Des dérogations permettent tout de même d’avoir une densité de peuplement jusqu’à 39 kg/m2. Il faut savoir qu’un poulet industriel peut peser jusqu’à plus de 2 kg.Selon l’ONGI CIWF, cela représente environ 17 à 22 poulets par m2 soit «moins d’une feuille A4 par poulet». C’est la même chose pour tous les autres animaux d’élevage industriel. La forte promiscuité entre les animaux est à l’origine des zoonoses c’est-à-dire de maladies qui se transmettent de l’homme à l’animal et inversement.
À cause de l’élevage intensif, les animaux peuvent facilement se transmettre les virus et ensuite les transmettre à l’homme. Plusieurs maladies actuelles sont issues de l’élevage industriel. La faible diversité génétique des animaux élevés permet également aux virus de muter et devenir plus agressif.
Selon l’OMS, les zoonoses sont à l’origine de 60 % des maladies infectieuses qui existent dans le monde.
La grippe aviaire et la grippe porcine qui ont touchées le monde dans les années 2000, en font d’ailleurs partie.
Ces exemples ainsi que celui du Covid-19 doivent nous pousser à remettre en question nos modes de consommation et nos méthodes d’élevage pour le bien de tous.
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