Récemment, une fresque a été installée dans la ville de Stains en Seine-Saint-Denis représentant les visages de George Floyd et
Adama Traoré. Au-dessus des deux portraits est inscrit la phrase « Contre le racisme et les violences policières« .
Azzédine Taïbi, le maire de la ville, a déclaré ce vendredi avoir été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis.
« Monsieur le préfet me met en demeure de supprimer le mot ‘policières’ de la fresque.
Cette injonction était celle du syndicat de policiers Alliance. Je ne saisis pas le sens de cette mise en demeure infondée », a-t-il indiqué.C’est pourquoi le maire a demandé à son avocat, Me Arié Alimi, « d’étudier les suites à donner au préfet ».
La fresque de Stains fait polémique
Cette fresque polémique a été réalisée par un collectif d’artistes locaux et a été inaugurée il y a à peine un peu plus d’une semaine avec le maire de la ville. Celle-ci représente les visages de George Floyd, un Américain noir mort asphyxié lors de son interpellation par un policier blanc, et Adama Traoré, un jeune Français décédé en juillet 2016 lors de son interpellation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
Au-dessus des deux visages se trouve la phrase qui fait polémique : « Contre le racisme et les violences policières« .
Le 22 juin dernier, le syndicat de policiers Alliance avait organisé un rassemblement devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour protester contre cette fresque et le préfet avait reçu une délégation.Le même jour, 150 personnes avaient répondu présent à l’appel du Comité Adama Traoré et s’étaient rassemblées devant la fresque à Stains.
Le lendemain, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, avait affiché son soutien au préfet de Seine-Saint-Denis en twittant que cette fresque mettait « en scène un amalgame honteux entre racisme, violence et forces de l’ordre« .
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