La Dépakine, un antiépileptique, est accusé d’avoir provoqué des malformations chez plusieurs dizaines de milliers d’enfants.
Le laboratoire français Sanofi mis en examen pour « homicides involontaires »
En février, Sanofi avait déjà été mis en examen pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ». Cette enquête visait à établir s’il avait eu « tromperie sur les risques inhérents à l’utilisation du produit et les précautions à prendre, ayant eu pour conséquence de rendre son utilisation dangereuse pour la santé de l’être humain ».
Ce lundi 3 août, les laboratoires français Sanofi ont été mis en examen pour « homicides involontaires » dans l’enquête sur la commercialisation de l’antiépileptique Dépakine.
Le scandale de la Dépakine continue
Cette nouvelle enquête va servir à déterminer si Sanofi peut être tenu responsable du décès de 4 bébés âgés de quelques semaines ou quelques mois entre 1990 et 2014.
Durant leur grossesse, les mères avaient pris de la Dépakine, un médicament controversé utilisé contre l’épilepsie et les troubles bipolaires. Le valproate de sodium, une molécule présente dans le Dépakine, aurait causé le handicap de 15 000 à 30 000 enfants, selon les études.
En effet, lorsqu’une femme enceinte prend ce médicament, son enfant présente un risque de 10 % plus élevé à des malformations congénitales. Mais aussi un risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu’à 40 % des enfants exposés.
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