Le Collectif contre l’islamophobie en France a été dissous en conseil des ministre ce mercredi.
Le CCIF était accusé par le ministre de l’Intérieur de faire de la « propagande islamiste ».
D’ailleurs le 27 novembre dernier, le collectif avait indiqué s’être « autodissous » et avait transféré son siège et ses activités à l’étranger.
Le CCIF accusé de faire de la « propagande islamiste »
Ce mercredi 2 décembre, Gérald Darmanin a déclaré sur Twitter que « depuis plusieurs années, le CCIF a conduit avec constance une action de propagande islamiste« .
Conformément aux instructions du Président de la République, le #CCIF a été dissous en Conseil des ministres.
Depuis plusieurs années, le CCIF conduit avec constance une action de propagande islamiste, comme le détaille le décret que j’ai présenté en conseil des ministres. ? pic.twitter.com/W0SiDzORs4ADVERTISEMENT — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 2, 2020
Le gouvernement avait annoncé la dissolution du collectif après la décapitation de Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie au collège de Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), le 16 octobre dernier.
Après avoir été informé des intentions du gouvernement, le CCIF avait reproché à Gérald Darmanin d’avoir « cédé aux appels de l’extrême droite » et indiqué que le collectif allait continuer « à apporter son assistance juridique aux personnes victimes d’islamophobie et [informerait] les instances internationales de l’état d’avancement de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité en France « .
L’association BarakaCity a demandé l’asile en Turquie
Le conseil des ministres a déjà dissous deux autres associations pour les mêmes motifs, depuis le mois d’octobre. Tout d’abord, il y a l’ONG BarakaCity qui est accusée de « propager des idées prônant l’islam radical ». Enfin, il y a le collectif « Cheik Yassine » dont le président Abdelhakim Sefrioui accusé de « complicité d’attentat terroriste » dans la décapitation de Samuel Paty, a été mis en examen.
Depuis sa dissolution, BarakaCity fondée par Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi, a demandé « l’asile politique » au président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Depuis l’attentat de Conflans-Saint-Honorine, le gouvernement a aussi procédé à la fermeture de la mosquée de Pantin pour une durée de six mois car celle-ci avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty ou il montrait des caricatures de Mahomet à ses élèves.
La dissolution de BarakaCity ainsi que la fermeture de la mosquée de Pantin ont été confirmé par le Conseil d’Etat.
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