Cette affaire opposait les propriétaires du coq et des voisins incommodés par le bruit matinal du volatile.
Maurice est devenu une figure locale et a obtenu le soutien d’élus.
Fin du suspens ! Maurice continuera de chanter
Le tribunal correctionnel de Rochefort (Charente-Maritime) a statué ce jeudi 5 septembre sur le sort du coq Maurice. Il pourra continuer de chanter ! Ce résultat rejette donc la plainte des voisins qui l’accusaient de les réveiller trop tôt le matin.
« Maurice a gagné (et) les plaignants devront verser à sa propriétaire 1.000 euros de dommages et intérêts », a dit Julien Papineau, défenseur de la propriétaire du volatile, Corinne Fesseau.
Mme Fesseau n’en revenait pas devant le tribunal :« Je suis sans voix. On leur a volé dans les plumes. C’est une victoire pour tous les gens dans la même situation que moi. J’espère que cela fera jurisprudence pour eux. Tout le monde va être protégé derrière : les cloches, les grenouilles… », a-t-elle ajouté, en référence aux autres querelles de voisinage liées au bruit qui remuent depuis quelque temps les villes rurales.
« Pourquoi pas une loi Maurice pour protéger tous les bruits ruraux ? », a-t-elle ajouté.
Cette affaire, qui a fini par attirer l’attention des médias du monde entier, avait commencé par une plainte banale pour « trouble anormal du voisinage« . Elle avait été déposée par un couple d’agriculteurs retraités de Haute-Vienne, incommodés par le chant dès l’aube de Maurice près de leur résidence de vacances sur l’île d’Oléron.
Le chant de Maurice a déclanché le procès de la « ville contre la campagne »
Maurice est devenu une figure locale, le symbole d’une ruralité à défendre…
L’histoire de ce coq a suscité de nombreuses réactions dont celle de Bruno Dionis du Séjour, maire de Gajac (Gironde), 400 habitants, qui a annoncé vouloir « faire classer les bruits de la campagne au patrimoine national français ».
Corinne Fesseau avait lancé deux pétitions en ligne et rassemblé beaucoup de soutien, notamment celui indéfectible du maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Christophe Sueur (divers droite). Le marie avait décidé de prendre un arrêté pour mettre fin à ce genre de situations. Il veut préserver « les modes de vie liés à la campagne, notamment pour ce qui concerne la présence des animaux de la ferme ».
La partie adverse refuse qu’on implique le cas de Maurice dans le plus grand procès de « la ville contre la campagne » ou « d’un conflit entre citoyens bobos et ruraux ». Vencent Huberdeau, avocat des plaignants rappelle que Maurice a été accusé de « nuisance sonore, comme un chien, un klaxon, de la musique », n’importe qu’elle bruit pourrait l’être.
Le procès n’est en tout cas pas le dernier du genre puisque dans les Landes, le tribunal de Dax se penchera début octobre sur le cas de canards et d’oies accusés de caqueter et cacarder trop fort.
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