Il y a quelques jours, les images d’un lion dans un état physique épouvantable ont commencé à circuler sur Internet, suscitant de vives réactions.
Le zoo qui l’accueille a dû s’en expliquer.
Les visiteurs du zoo de Comilla au Bangladesh ont semble-t-il été choqués de découvrir un lion dans un piteux état, abandonné à lui même dans son enclos. Des photos postées sur Internet montre en effet le fauve allongé au sol, quasi sans vie. Son physique squelettique laisse apparaître sa cage thoracique, sa colonne vertébrale…
L’animal se nomme Juboraj. C’est un vieil animal, puisqu’il est âgé de 18 ans alors que l’espérance de vie moyenne pour son espèce est de 10 à 14 ans. Néanmoins, son âge avancé n’explique pas l’état de décrépitude dans lequel il se trouve. Pas plus que la décision du zoo à laisser le fauve à la vue des visiteurs, alors qu’il ne semble même pas avoir la force de réagir à leur présence.
En postant les photos sur le Web, l’idée était d’interpeller les autorités sur le sort de Juboraj afin que des mesures soient prises pour lui offrir une fin de vie digne.
Des médias nationaux se sont emparés de l’affaire, notamment le Dhaka Tribune qui a contacté le responsable du zoo, Sonjoy Kumar Bhowmik.Il a déclaré faire tout le nécessaire pour l’animal : « Joboraj est dans un état critique, nous avons déjà contacté les vétérinaires par le passé mais son âge est un obstacle.
Il est déjà très vieux. »Si, en France, une euthanasie serait envisagée dans un tel cas, sa pratique est malheureusement interdite au Bangladesh : « Nous n’avons pas d’autres choix que de le laisser vivre, quelles que soient ses souffrances » explique l’un des vétérinaires.
Le problème semble néanmoins dépasser le seul cas de Juroraj. Le zoo serait en effet à moitié vide, et ses quelques pensionnaires se résumeraient à huit singes, trois biches et trois pintades. Leurs conditions de vie seraient douteuses, si bien qu’une pétition en ligne a été créée afin de demander la fermeture du zoo tout entier. Elle est désormais proche d’atteindre l’objectif des 95 000 signatures.