En Argentine, les sénateurs ont voté, dans la nuit du 29 au 30 décembre, en faveur de la loi légalisant l’IVG.
IVG : un vote de longue haleine en Argentine
Les députés avaient déjà voté en faveur du texte le 11 décembre ; ce sont maintenant les sénateurs qui ont également voté pour la loi autorisant l’avortement, jusqu’à 14 semaines de grossesse, et ce après 12 heures de débat.
Le texte a été adopté avec 38 voix pour, 29 contre et une abstention. Les députés, de leur côté, avaient voté par 131 voix pour, 117 contre et 6 abstentions.
Des milliers d’Argentins partisans du texte été rassemblés devant le Sénat, et ont manifesté leur joie à l’annonce du résultat du vote.
Avant l’adoption de cette loi, l’avortement en Argentine n’était permis que sous deux conditions : en cas de viol, ou bien en cas de danger pour la vie de la mère, d’après une loi datant de 1921. Le Sénat, conservateur, a donc tout de même voté la nouvelle loi permettant l’IVG.
L’opposition de l’Église catholique à l’IVG
Un texte similaire avait pourtant été rejeté en 2018, l’Argentine étant un pays très catholique, et la question faisant débat depuis longtemps. L’Église catholique et les protestants évangéliques étaient largement opposés au texte.
L’autorisation de l’avortement était une promesse de campagne du président de centre gauche actuel, Alberto Fernandez.
« Cette loi n’oblige pas à avorter, elle ne promeut pas l’avortement, elle lui donne seulement un cadre légal » a indiqué un sénateur faisant partie de la majorité présidentielle lors du débat.
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