Wish se spécialise dans les produits « low-cost » principalement fabriqués en Chine.
La DGCCRF a enquêté sur Wish
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a enquêté sur Wish, la plateforme de commerce électronique mobile qui a récemment déposé une demande d’autorisation de mise sur le marché.point 245 |
Alors que l’entreprise a généré 1,9 milliard de dollars de revenus en 2019, la répression des fraudes française pense que Wish pourrait vendre des produits, tels que des baskets et des parfums, avec des images montrant de manière incorrecte les logos de marques célèbres.point 242 |
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En plus de ces produits mal étiquetés, l’administration affirme que Wish prétend que des produits sont en vente alors qu’ils ne le sont pas. La plateforme pourrait afficher -70%, -80% ou -90% sur certains produits alors que le prix d’origine est complètement reconstitué.
La DGCCRF a transmis le rapport au tribunal de Paris.
Maintenant, c’est au tribunal de décider si les allégations sont fondées ou non. « Le tribunal peut assigner Wish ou proposer de plaider coupable. Nous devrions le savoir dans les prochains jours », a déclaré le ministre français du numérique, Cédric O.
Wish est accusé de pratiques commerciales trompeuses
Sur Twitter, Cédric O a souligné un cas en particulier. « Wish » s’était déjà distinguée pendant le 1er confinement en vendant des masques ne respectant pas les normes. Les Français-e-s qui utilisent l’application pour y trouver du low-cost doivent savoir qu’ils y trouveront surtout des arnaques, » a-t-il tweeté.
Depuis plus d’un an, les enquêteurs de la @dgccrf ont audité les pratiques de @WishShopping. Fausses promos, soupçons de contrefaçon… les conclusions accablantes de l’enquête ont été transmises au Procureur de la République. https://t.co/YdExna8svy
ADVERTISEMENT — Cédric O (@cedric_o) November 30, 2020
La DGCCRF « a mis en évidence des agissements s’apparentant à des pratiques commerciales trompeuses ».
Ces pratiques « seraient particulièrement graves car susceptibles d’altérer le comportement des consommateurs et d’induire une concurrence déloyale vis-à-vis des autres commerçants », estime la DGCCRF.point 337 |
Après « plusieurs mois » d’enquête, le service de Bercy a relevé des réductions de prix « particulièrement attractives pour les consommateurs » (jusqu’à 90 %) mais « dénuées de toute réalité économique » car calculées sur des bases de prix « trompeurs ».point 263 | 1
« Ce sont des pratiques qui ont l’air relativement massives sur le site », a ajouté le directeur de cabinet de la DGCCRF à l’AFP, « c’est pour ça que nous avons considéré que ces faits étaient suffisamment graves et qu’ils méritaient d’être transmis au juge. Ce sera à l’autorité judiciaire de statuer sur les suites qu’elle jugera adaptées ».
Wish a été fondée en 2010 et est basée à San Francisco. Elle a déclaré le 23 novembre avoir 100 millions d’utilisateurs actifs par mois, et se prépare à une introduction en bourse aux États-Unis.
Si elle est reconnue coupable, l’entreprise pourrait risquer jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires annuel en France. Il sera notamment intéressant de voir si Wish est responsable des produits vendus par des commerçants tiers.
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