Apparu en Israël en 2014, le « tomato brown rugose fruit virus » menace désormais la production de
tomates en France. L’Anses ( L’Agence de sécurité sanitaire ) appelle toute personne, maraîcher ou jardinier amateur, à prévenir les autorités régionales en cas de suspicion. Aucun traitement efficace n’a été trouvé à ce jour.
Une propagation du virus qui peut être très rapide
Il s’agit d’un virus apparu pour la première fois en Israël en 2014 et qui a ensuite gagné l’Europe mais aussi le Mexique et les Etats-Unis.
Il faut savoir que le Tomato brown rugose virus s’attaque donc aux tomates mais que d’autres plantes y sont sensibles comme les poivrons, les piments, les aubergines ou encore les pétunias.
Le virus se transmet très facilement par contact physique entre deux plantes, par les semences, les plants, les fruits infectés mais aussi les outils ou la main du jardinier.Il peut résister plusieurs mois à l’air libre, ce qui en fait un adversaire redoutable.
Il n’existe à ce jour aucun traitement contre le ToBRFV comme l’explique le directeur de l’Anses : « Sa spécificité, c’est qu’il n’existe aucun traitement efficace ni de variété résistante contre ce virus« .Les productions infectées sont alors non commercialisables.
« Le tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles. Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, et survit longtemps à l’air libre », a indiqué l’Anses dans un communiqué ce mardi, estimant que les cultures de plein champ comme sous serre peuvent être contaminées.Pour repérer le Tomato brown rugose virus, il est essentiel de bien observer son jardin.
La plante touchée aura des symptômes comme des altérations de la couleur et des marbrures mais c’est surtout le fruit qui sera impacté.La production de tomates et de légumes concernés sera ainsi moins importante.
Vous pourrez par exemple observer des formes irrégulières et des taches jaunes sur les fruits en raison d’une maturation irrégulière. Les légumes touchés seront également plus rugueux.Éviter par tout moyen la propagation du virus
« En tant que pays producteur de tomates, la France risque de subir des conséquences économiques importantes dans les filières de production, mais aussi dans les productions familiales dont la surface cultivée est estimée comme étant du même ordre de grandeur que la production industrielle en plein champ », souligne l’Anses.
Pour éviter la propagation du virus sur le territoire, l’Anses recommande de redoubler de vigilance en observant au mieux son potager.
Les symptômes peuvent varier grandement entre les régions et les variétés de tomates, ce qui rend difficile le diagnostique.En cas de suspicion, l’agence conseille alors de prévenir les FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) afin de faire le nécessaire pour éradiquer les plants contaminés.
Pour en venir à bout, il faut arracher les plants contaminés, les brûler et ne plus cultiver la parcelle jusqu’à décontamination.« C’est une stratégie qui doit être réactive, efficace, pour éviter qu’on passe d’un foyer ponctuel, localisé, à une situation de dissémination du virus« , a souligné Philippe Reignault.
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