Jordan Bardella réclame la fermeture des frontières pour les ressortissants de pays islamistes.
Bardella veut empêcher les « ressortissants de pays islamistes » d’entrer en France
Ce mercredi 9 décembre, le vice-président du RN a déclaré sur France 2 qu’il souhaitait fermer les frontières aux « ressortissants de pays islamistes », notamment pour les pays comme le Bangladesh, la Tchétchénie et le Pakistan.
« Nous réclamons que plus aucun ressortissant de pays islamistes ne puisse rentrer sur le territoire français », a déclaré Jordan Bardella qui estime que l’on « ne peut pas parler de séparatisme si on ne met pas aujourd’hui en cause la politique migratoire ».
« Quand je vois les images de l’enterrement de l’assassin de Samuel Paty, qui a été célébré en héros en Tchétchénie, eh bien ce sont ces gens-là que nous accueillons aujourd’hui, qui demandent l’asile dans notre pays », s’est indigné l’eurodéputé RN.
« Le Bangladesh, la Tchétchénie, le Pakistan, tous ces pays où il y a eu des manifestations contre la France, effectivement, ne devraient pas pouvoir entrer dans notre pays, la frontière devrait être fermée avec ces pays », estime Jordan Bardella.
Bardella déplore le changement d’intitulé du projet de loi sur les séparatismes
Depuis septembre dernier, suite à la republication des caricatures du prophète Mahomet dans Charlie Hebdo, de nombreuses manifestations contre la France ont eu lieu au Pakistan.
Selon Jordan Bardella, « le président de la République cède à ces revendications en refusant même d’inscrire le mot islamisme [dans le projet de loi contre les séparatismes] qui est l’idéologie qui nous a déclaré la guerre dans notre pays depuis des années ».
Le projet de loi présenté en conseil des ministres ce mercredi, a changé d’intitulé passant de loi contre le communautarisme à loi sur les séparatismes, pour se terminer sur « loi confortant le respect des principes de la République ».
« Albert Camus disait: ‘Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde’ et en actant cette reculade sémantique, je pense que ça en dit long sur la faiblesse de nos institutions et sur la faiblesse de l’Etat », a déclaré le vice-président du RN.
Quant à Aurélien Pradié, député LR, il a indiqué sur la chaîne Public Sénat que l’absence du mot islamisme dans l’intitulé de cette proposition de loi « démontre la faiblesse du président de la République et de son gouvernement ».
« Quand on parle de l’islamisme chez nous ce n’est pas une religion, c’est une dérive politique, mais quand on le dit dans des langues étrangères, c’est plus compliqué », a indiqué Jean-Pierre Raffarin sur LCI.
« Dans la culture française, le mot islamisme est précis; dans la langue arabe, le mot islamiste est imprécis et n’est pas traduisible avec les mêmes idées », a-t-il précisé avant d’ajouter : « Chez nous, il s’agit de combattre ceux qui détournent l’islam pour en faire un outil de guerre ».
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