Le CCNE favorable à l’allongement du délai légal d’accès à l’IVG
Dans son « opinion » rendue vendredi 11 décembre, l’instance consultative considère que, sous l’angle de « la bienfaisance et de la non-malfaisance à l’égard des femmes », un avortement à quatorze semaines de grossesse ne présente pas davantage de risque pour la santé qu’à douze.
Dans sa réponse en dix-huit pages, le CCNE relève que, sur les 232 244 avortements pratiqués en 2019, « la moitié des IVG concerne des grossesses de moins de six semaines ».
Celles réalisées durant les deux dernières semaines du délai légal (de dix à douze semaines de grossesse) « correspondent à 5,3 % de l’ensemble des IVG, soit 12 000 en 2019 ».Allonger le délai légal éviterait aux femmes d’avorter à l’étranger
Le CCNE avait été saisi par le ministre de la Santé, Olivier Véran, au motif que cet allongement « avait conduit de très nombreux professionnels, parmi les plus engagés dans l’accès à l’IVG, à en souligner le caractère délicat, en mettant en avant la protection de la santé de la femme ainsi que la complexité du geste technique à accomplir », détaillait la lettre de saisine envoyée au comité le 2 octobre.
Le sujet suscite de vifs débats au sein des professionnels de santé ; l’Académie de médecine et Israël Nisand, le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), se sont prononcés contre cet allongement.
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) peut contribuer à la difficulté de sa réalisation durant le délai légal autorisé, conduisant ainsi des femmes à ne pas pouvoir réaliser leur décision personnelle, sauf à solliciter un déplacement à l’étranger pour en concrétiser la réalisation.»
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