Gabriel, un adolescent de 14 ans, a été victime d’une interpellation violente alors qu’il tentait de voler un scooter.
À l’hôpital depuis plusieurs jours, il risque de perdre l’usage de son œil. La famille a déposé une plainte à l’IGPN.
Une interpellation musclée sur un adolescent de 14 ans
Dans la nuit du 25 au 26 mai, à Bondy en Seine-Saint-Denis, vers 3 heures du matin, Gabriel et un ami sont repérés en train de tenter de voler un scooter. Lorsqu’une patrouille arrive, ils s’enfuient dans des directions opposées. L’ami de Gabriel est interpellé dans les règles et Gabriel est également rattrapé par le police, mais son interpellation ne se passe pas de la même manière.
L’adolescent de 14 ans raconte qu’il a été plaqué au sol par les policiers. Qu’une femme lui a mis un genou sur la tête et un autre policier un genou sur l’épaule. Pendant ce temps, un troisième policier lui aurait donné “des coups de pied derrière la tête et au visage”.
Ensuite, Gabriel perd connaissance. Il est emmené au commissariat mais fait un malaise. Il est alors emmené à l’hôpital, la bouche en sang, des dents en moins et un côté du visage tuméfié.
Gabriel est amené à l’hôpital « dans un état grave »
À 4 heures, la mère de l’enfant est prévenue par le commissariat que son fils est en garde à vue pour vol de scooter, mais elle ne peut rappeler le commissariat qu’à 8 heures.
Lorsqu’elle appelle, il lui est impossible de parler à son enfant.
Au commissariat on lui assure qu’il la rappellera. Mais ce n’est qu’à 10 heures que les urgences pédiatriques de l’hôpital de Bondy l’appelle pour lui annoncer : “Votre fils est dans un état grave”, raconte-t-elle au Parisien.Gabriel aurait une fracture de l’orbite, un énorme hématome à l’œil, trois dents cassées, un œdème à la joue gauche, 30 jours d’ITT ; il pourrait même perdre l’usage d’un œil.
D’après le frère de la victime, Gabriel est sous le choc, il “ne mange rien, tout ce qu’il avale, il le vomit”. Gabriel doit être emmené, ce vendredi 29 mai, dans une unité spécialisée en chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital Necker à Paris.
La famille a déposé plainte à l’IGPN
L’avocat de la famille Thomas Maïer, s’inquiète d’une telle violence : “personne n’a rien contre le fait que la police arrête des gens, c’est évidemment naturel. Ce qui me parait moins naturel, c’est la disproportion entre arrêter et éclater la tête d’un jeune de 14 ans. Mais on a fréquemment des personnes qui ressortent de garde à vue avec la tête au carré”, explique-t-il au Bondy Blog.
La famille a déposé plainte à l’IGPN pour “Violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique sur mineur”. La police n’a pas souhaité faire de commentaires, selon Le Parisien.
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