Les années passent mais les combats pour l’égalité femmes-hommes demeurent.
Malgré quelques victoires à ce sujet, les femmes sont encore et toujours moins rémunérées que les hommes, à travail et compétences équivalents.
L’INSEE estime que les femmes sont toujours payées 9% de moins que les hommes à ce jour.
Depuis le 5 novembre les femmes travaillent « gratuitement »
En se basant sur ces 9% d’écart, la newsletter Les Glorieuses a calculé la date à partir de laquelle les femmes travailleront « pour rien ». Cette année, ce serait à partir du mardi 5 novembre 2019, à 16h47 pour être précis ! Donc, depuis quelques jours, les femmes « ne sont plus payées » et ce sera ainsi jusqu’à la fin de l’année 2019.
Depuis plusieurs années, Les Glorieuses (une newsletter féministé mené par Rebecca Amsellem, docteure et économie et auteure) veut marqué le coup de cette date injuste.
Les femmes ont été appelées à se mettre symboliquement en grève à partir de cette heure le 5 novembre. Pour mettre en avant cette inégalité inadmissible.
Cette technique avait fonctionné pour les islandaises en 2016.
L’inégalité salariale entre hommes et femmes était encore plus importante en Islande. Pour marquer le coup, le 24 octobre à 14h38, les femmes avaient arrêté de travailler.En mars de l’année suivante, une loi imposant l’égalité salariale avait été votée pour les entreprises de plus de 25 salariés.
Le loi est supposée être générale dans tout le pays d’ici à 2022.
À partir de demain, les Françaises travailleront « gratuitement » jusqu’au 31/12, selon le calcul réalisé par @Les_Glorieuses pour rappeler les inégalités salariales hommes-femmes.
Voici un tour d’horizon des écarts de rémunération ♂️♀️ dans l’UE :https://t.co/RswpcKH40W pic.twitter.com/R4MHRaFbkoADVERTISEMENT — Statista France (@Statista_FR) 4 novembre 2019
Au niveau Européen c’est pire. Selon Eurostat, les européennes gagnent toujours 15,2% de moins que les européens pour postes et compétences équivalent. Et l’écart ne s’amenuise pas vite, puisqu’en 2011 il était de 15,7%.
Inégalité salariale : le gouvernement veut pénaliser les entreprises
Emmanuel Macron a fait de l’égalité femmes-hommes une des grande cause de son quinquennat. L’un des combat est de diminuer l’écart de salaire qui persiste malgré une loi datant de 1972 inscrit dans le Code du Travail sur le principe de l’égale rémunération des hommes et des femmes.
Première mesure : depuis le 1er janvier 2019, les entreprises de plus de 50 salarié.e.s ont jusqu’à 3 ans pour rendre publiques les différences de rémunération à poste équivalent. Autrement, une sanction d’1% de leur chiffre d’affaires sera appliquée.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargé(e) de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations depuis 2017, a promis que « 1,116 milliard sera investi dans cette politique transversales » en 2020. En 2019, le gouvernement avait dédié 544 millions d’euros pour ce sujet en 2019.
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