Mathieu Kassovitz a dressé un parallèle entre son film La Haine et l’affaire Adama Traoré.
Mathieu Kassovitz dresse un parallèle entre La Haine et l’affaire Traoré
Pour les 25 ans de son film La Haine, Mathieu Kassovitz a accordé une interview au Parisien, l’occasion pour lui de dresser un parallèle entre son film datant de 1995 portant sur la jeunesse des banlieues défavorisées et l’affaire Adama Traoré.
Ce dernier est décédé en 2016 à 24 ans après son interpellation musclée dans le Val d’Oise. Quatre ans plus tard, l’affaire n’est toujours pas fini et elle est même devenue un symbole de la lutte contre les violences policières. La sœur de la victime, Assa Traoré est devenue une figure de ce combat.
« Il y aurait un film à faire sur l’histoire d’Assa Traoré » affirme Mathieu Kassovitz
Mathieu Kassovitz a déclaré : « Je soutiens le comité (Vérité pour Adama) à 100 % ». Il a même ajouté : « D’ailleurs, il y aurait un film à faire sur l’histoire d’Assa Traoré, la sœur d’Adama, son combat, la violence étatique autour de cette histoire, le manque d’éthique et de respect pour des gens qui souffrent… C’est ça qui n’a pas changé depuis vingt-cinq ans. »
L’acteur-réalisateur explique qu’en 1995, La Haine avait pour objectif de montrer « aux bourgeois du VIIe arrondissement » que les jeunes issus de banlieue « ne sont pas des criminels, ils sont comme les vôtres. Ils sont nés ailleurs, c’est tout ».
Puis il ajoute : « C’est très facile de dire qu’Adama Traoré était un voyou qui n’a eu que ce qu’il méritait. Mais si tu connais sa famille, sa sœur, son histoire, tu ne vas pas supporter qu’il se fasse tuer comme ça.
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