Les tissus pulmonaires des fumeurs peuvent revenir à la normale après avoir
arrêté de fumer, selon une étude
Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer
Ce qui est si intéressant dans cette étude, c’est qu’elle montre qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer.point 200 | Les personnes qui ont beaucoup fumé tout au long de leur vie peuvent encore réduire considérablement leurs risques de cancer du poumon en arrêtant de fumer, selon une étude dont les scientifiques affirment que cette découverte offre un espoir aux fumeurs de longue date.point 437 | 1
L’étude du Wellcome Sanger Institute et de l’University College London a montré que, par rapport aux fumeurs actuels, les personnes qui ont arrêté de fumer ont davantage de cellules pulmonaires « génétiquement saines » – l’organe produisant de nouvelles cellules saines pour reconstituer la paroi de leurs voies respiratoires.point 314 |
Ces cellules, à leur tour, étaient moins susceptibles de se transformer en cancer à l’avenir.point 88 | 1
« Les personnes qui ont beaucoup fumé pendant 30, 40 ans ou plus me disent souvent qu’il est trop tard pour arrêter de fumer – le mal est déjà fait », a déclaré le Dr Peter Campbell, du Wellcome Sanger Institute et auteur principal de l’étude.
« Ce qui est si passionnant dans notre étude, c’est qu’elle montre qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer – certaines des personnes ayant participé à notre étude avaient fumé plus de 15 000 paquets de cigarettes au cours de leur vie, mais quelques années après avoir arrêté de fumer, de nombreuses cellules tapissant leurs voies respiratoires ne présentaient aucun signe de dommages causés par le tabac ».
Un tissu pulmonaire qui peut se reconstituer lorsqu’on arrête de fumer
Les résultats ont montré que neuf cellules pulmonaires sur dix chez les fumeurs actuels présentaient jusqu’à 10 000 mutations génétiques supplémentaires, résultat direct des substances chimiques liées au tabac, par rapport aux non-fumeurs.point 389 |
Chez ceux qui avaient arrêté de fumer, les chercheurs ont découvert « un groupe important de cellules » tapissant les voies respiratoires qui avaient « échappé » aux dommages génétiques causés par la cigarette dans le passé.point 209 |
Ces cellules se sont avérées être au même niveau que celles des personnes n’ayant jamais fumé, les anciens fumeurs conservant quatre fois plus de cellules saines que leurs homologues fumeurs.point 173 | 1
Cependant, les chercheurs ont averti que le risque de dommages permanents plus profonds dans les poumons pouvant conduire à des maladies pulmonaires chroniques subsistait toujours.
Selon l’agence Santé publique en France, le tabac est responsable d’une mort sur huit, soit 75.320 décès sur les 580.000 enregistrés en 2015. Les principales causes de décès liées au tabagisme sont les cancers, dans 61,7 % des cas, devant les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
À lire aussi :