Les conséquences du scandale des abus sexuels dans le diocèse de Pittsburgh n’épargnent pas le cardinal Donald Wuerl après qu’un fidèle lui ait crié «Honte à vous!» lors de son discours d’excuse dimanche.

Brian Garfield s’est levé au milieu du discours du cardinal Wuerl pour l’interrompre. Il a quitté l’église immédiatement après. Bien que Wuerl ait noté l’interruption, il a continué son discours.

Une femme, Mary Challinor, a tourné le dos au cardinal en signe de protestation et a déclaré que le cardinal devait démissionner.

Le mois dernier, un grand jury de Pennsylvanie a publié un rapport accablant qui révélait que plus de 300 membres du clergé de l’Église avaient abusé de plus de 1 000 enfants dès 1947 dans six diocèses, dont Pittsburgh.

Bien que Wuerl lui-même n’ait pas été directement impliqué, il est toujours accusé d’avoir mal géré les cas d’abus sexuels pendant son mandat d’évêque de Pittsburgh, d’autant qu’il était à la tête du diocèse.

Au moment où Garfield confrontait Wuerl, le cardinal s’adressait à environ 200 fidèles à l’église catholique de l’Annonciation de Washington.

Le discours d’excuses a été prononcé juste après la messe et Wuerl a demandé pardon pour son «erreur de jugement» et ses «inexactitudes».

Wuerl a également encouragé les gens à prier et à rester fidèles au pape François. C’est parce que l’ancien ambassadeur du Vatican aux États-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano, a affirmé dans un texte de onze pages que le pape François était au courant des allégations d’abus sexuels depuis 2013.

Après le départ de Brian Garfield, Wuerl a continué à s’excuser pour son traitement du scandale sexuel.

«Oui, mes frères et sœurs, honte. J’aimerais pouvoir tout refaire au cours de ces 30 années », a déclaré Wuerl.

Parlant à CNN par la suite, Brian Garfield a déclaré: « Je ne pense pas qu’il soit un monstre, mais je souhaite qu’il parle moins de se défendre et plus de ses manquements. »

Regardez la scène ci-dessous.

« C’est un peu exaspérant de recevoir des leçons sur la transparence de la part des gens qui nous mentent. J’aimerais qu’il nous parle en tant que pasteur et pas en tant que politicien. »

Peut-être que cette attitude est exactement ce dont l’Église catholique a besoin parce que, avant Garfield, peu de catholiques étaient disposés à parler publiquement de ce qu’ils pensaient des récents scandales qui ont frappé l’Église.

 

 

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