L’artiste indien PK Mahanandia a rencontré Charlotte Von Schedvin lors d’une soirée d’hiver à Delhi en 1975 lorsqu’elle lui a demandé de dessiner son portrait.
Pradyumna a eu une enfance difficile puisqu’il appartenait à la caste la plus basse des intouchables de la société indienne. “J’ai été traité plus mal que les chiens et le bétail errants.” Pradyumna se souvient: “Quand je suis passé devant un temple, les gens m’ont jeté des pierres.”
Il avait l’habitude de dessiner des portraits dans sa jeunesse et Mme Von Schedvin était en visite touristique en Inde lorsqu’elle a aperçu M. Mahanandia dans le quartier de Connaught Place à Delhi.
Intriguée par sa prétention de « faire un portrait en 10 minutes », elle décida de l’essayer. Mais elle n’a pas été impressionnée par le résultat et a décidé de revenir le lendemain. Mais malheureusement, elle n’a pas non plus été impressionnée le lendemain.
Après cela, le couple a commencé à s’aimer et s’est bientôt marié au village de Pradyumna, conformément à la tradition locale. Mais Charlotte devait revenir en Suède. Pradyumna a promis de la rejoindre dès que possible.
Le couple a vécu séparément pendant 16 mois et s’écrit des lettres. Pradyumna comprit qu’il ne pourrait plus vivre sans sa bien-aimée.
Il vendit tous ses biens mais cela ne suffisait toujours pas pour acheter un billet d’avion. Il a fini par acheter un vélo usagé pour moins d’un euro, a dit au revoir à sa famille et a pris la route avec 3 euros dans sa poche.
Le 22 janvier 1977, son voyage commença et Pradyumna parcourut 75 kilomètres chaque jour. À son arrivée en Suède, il avait parcouru plus de 9500 kilomètres.
« J’étais très fatigué. Mes jambes me faisaient mal mais mon désir de voir Charlotte me poussa en avant. Mon art m’a sauvé, j’ai dessiné des portraits de personnes qui payaient avec de l’argent, de la nourriture ou un endroit où dormir la nuit ».
Son voyage était plus facile car, à cette époque, de nombreux pays n’exigeaient pas de visas pour entrer. Les autorités ne croyaient pas son histoire, ils trouvaient celle-ci trop extraordinaire. Mais lorsqu’il est arrivé en Suède, l’immigration a refusé de laisser Pradyumna entrer dans le pays dès qu’ils ont appelé Charlotte. Ils ont compris que son histoire était vraie et l’ont laissé passer.
On a demandé à Pradyumna s’il était possible de faire le même voyage à l’heure actuelle pour les pauvres qui migrent, et il a répondu: «Oui. Si vous le voulez vraiment, tout devient possible. Bien sûr, un tel voyage est plus difficile maintenant, mais il est toujours possible. La peur et les doutes sont nos principaux ennemis. Ce sont eux qui rendent notre vie plus compliquée. «
Pradyumna est arrivée à Boras le 28 mai 1977 et a finalement rencontré Charlotte après avoir été séparée d’elle pendant deux longues années.
Les parents de Charlotte les acceptèrent pour le bonheur de leur fille et le couple se remaria en 1979, conformément aux lois suédoises.
Maintenant, 40 ans ont passé et lorsqu’on leur a demandé quel était le secret de leur amour, le couple a déclaré qu’il n’y avait pas de secret. L’essentiel est d’être sincère, de se comprendre et de se respecter.
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