En décembre 2009, une adolescente de 13 ans a reçu une dose de Pandemrix, vaccin du laboratoire GlaxoSmithKline contre la
grippe A (H1N1). Rapidement, elle développe « les premiers symptômes d’une narcolepsie avec cataplexie« , décrit son avocat Me Antoine Béguin.
Une patiente développe une narcolepsie suite au vaccin contre la grippe A
Suie à la vaccination contre la grippe A, l’adolescente va développer une somnolence excessive au cours de la journée, avec des accès de sommeil incontrôlables.
La narcolepsie s’accompagne, à la suite d’une émotion, de pertes soudaines du tonus musculaire appelées cataplexie.
C’est une maladie incurable. » Encore aujourd’hui, la jeune femme peut avoir des crises deux à cinq fois par jour, durant cinq à dix minutes.L’apparition des premiers symptômes chez la jeune patiente correspond au moment où d’autres cas ont commencé à être rapportés en Europe, « notamment chez des enfants, adolescents et jeunes adultes ayant été vaccinés contre la grippe A (H1N1) ».
Soupçons de liens confirmés par une série d’études, certaines validées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Le risque chez les personnes vaccinées serait treize fois plus élevé. En 2013, L’ANSM avait identifié soixante et un cas chez des personnes vaccinées, principalement par Pandemrix.La patiente perçoit près de 700 000 euros en compensation
La jeune femme et son avocat ont saisi l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM).
En février 2015, l’ONIAM avait alors réfuté un « lien de causalité direct et certain » en raison de « la présence d’antécédents d’hypersomnie » et de « l’absence de symptômes de narcolepsie-cataplexie avérés avant le 31 août 2010 ».Pourtant, le rapporteur public, lui, n’en doute pas.
Ce mercredi 8 juillet, le tribunal administratif de Nantes a condamné l’ONIAM à verser près de 700 000 euros, somme calculée à hauteur du préjudice subi.
Le tribunal a estimé que, pour la jeune femme, les séquelles étaient sérieuses, encore aujourd’hui.Toutefois, le cas de cette jeune femme demeure extrêmement rare, surtout si l’on considère les millions de vaccinations réalisées au moment de l’épidémie de grippe A (H1N1).
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