Chaque année les pompiers sauvent des millions de vies à travers le monde en risquant la leur… Parfois tout ne se passe pas pour le mieux et les soldats du feu se retrouvent blessés…
Brûlé lors d’une intervention, un pompier doit rembourser l’assurance…
Il y a deux ans, dans la nuit du 6 au 7 janvier 2018, dans la commune d’Estrée-Blanche, dans le Pas-de-Calais, un incendie dans une habitation a provoqué la mort de cinq personnes.point 242 |
Les deux enfants de 16 et 20 ans sont décédés, ainsi que deux pompiers volontaires de 32 et 21 ans.point 83 | La mère des deux enfants, dans un premier temps gravement brûlé, est décédée en mai 2018…point 169 | 1
Lors de ce drame, un pompier avait été grièvement brûlé et aujourd’hui, l’assurance des pompiers du Pas-de-Calais, Frand & Associés, réclame un remboursement de 9000 euros de sa part…
Pourquoi ce pompier doit rembourser 9000 euros ?
Au cours de ce dramatique accident, Aurélien Boidin, alors âgé de 21 ans, avait été sévèrement blessé aux mains, aux bras et aux cuisses. Il avait été aperçu, à Paris, lors de l’hommage national qui avait été rendu à ses deux collègues décédés Arnaud Dauchy et Jonathan Cottrez.
Ensuite, au mois de janvier 2018, il a été invité à l’Elysée, par Emmanuel Macron avec d’autres « héros du quotidien » puis en mai 2018 il a été décoré de la médaille de l’ordre national du Mérite par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb.
Cependant, après cette intervention difficile, Aurélien Boidin a subi de nombreuses opérations chirurgicales et greffes. Il est donc parti vivre au calme en Normandie avec sa compagne afin de guérir. Ses soins ont été pris en charge par le service départemental d’incendie et de secours du Pas-de-Calais mais maintenant, l’organisme lui demande de rembourser un trop perçu de 8824,32 euros…
Cette somme correspond aux huit mois de versements entre octobre 2018 et juin 2019 car son arrêt maladie n’était plus lié à son accident du travail, il est donc sommé de rembourser une partie de la somme.
Aurélien Boidin a repris une activité de chauffeur-livreur en juillet 2019 mais, en septembre, il a dû à nouveau subir une opération de greffe du pouce (lié à son accident lors de son intervention en tant que sapeur-pompier) et a été obligé de se remettre en arrêt maladie.
Dégoûté, il a refusé l’échéancier proposé par son assurance et a préféré médiatiser l’affaire. Une cagnotte a été mise en place pour l’aider à rembourser le trop perçu…