Les policiers en colère menacent à leur tour de faire grève le 5 décembre, journée de mobilisation contre la réforme des retraites, suite au « mépris » du ministère de l’Intérieur.
Les policiers risquent de se joindre à la grande grève du 5 décembre
De nombreux syndicats de police dont Unsa et Alliance ont annoncé dans un communiqué de presse qu’ils se joindront à la grève du 5 décembre et fermeront des commissariats si le ministère de l’Intérieur de « ne répond pas à leurs attentes ».
Début octobre, les policiers avaient défilé dans les rues pour montrer « leur mécontentement sur les conditions de travail, le manque de reconnaissance, la perte de statut et la remise en cause de leur retraite » peut-on lire dans le communiqué de presse intitulé « Dernière Sommation ! ».
Les syndicats évoquent un « mépris du ministère et l’immobilisme de l’Etat ». C’est pourquoi, si leurs revendications ne sont pas entendues, ils se joindront au mouvement social du 5 décembre autour de la réforme des retraites. Ils menacent de lancer des « actions de 10 heures à 15 heures dans tous les services de police ».
Dans un autre communiqué intitulé « dernière sommation avant black-out ! », les policiers prévoient de mener des actions telles que la « fermeture symbolique des commissariats, le refus de rédiger des PV ou encore des contrôles renforcés aux aéroports et aux péages d’autoroutes ».
La menace de grève des policiers le 5 décembre est un ultimatum au gouvernement
Le secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck, a déclaré que les policiers avaient été assez patients et que la menace de grève le 5 décembre était un ultimatum. Il a confié : « La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs. Ils ne se rendent pas compte de la situation, c’est du jamais-vu. On a des discours de soutien de leur part mais jamais les actes ».
Lors de la « marche de la colère » en octobre dernier, les revendications des policiers tenaient en cinq points : l’amélioration de la qualité de vie au travail, une véritable politique sociale pour les agents, une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive, la défense des retraites et une future loi d’orientation et de programmation ambitieuse.
Fabien Vanhemelryck a déclaré irrité : « Au final, on n’a rien. Ils en ont même rajouté après ça avec les heures supplémentaires payées au lance-pierres, les congés bonifiés et de nouvelles règles de gestion de la Fonction publique. »
Patrice Ribeiro du syndicat Synergie-Officiers a ajouté : « C’est une mobilisation logique dans la continuité du 2 octobre. Nous n’avons encore rien obtenu ».
« On nous utilise et on nous rince depuis 53 semaines » avec des manifestations de gilets jaunes, a-t-il rappelé « et il n’y a pas de prise en compte du malaise profond des policiers ».
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