Noël est la fête préférée des enfants.
Pour cause Noël est synonyme de moments chaleureux en famille, de repas copieux et de cadeaux. Mais certains enfants ne connaissent malheureusement pas la magie de Noël. L’association Shelter indique en effet que plus de 135 000 enfants en Grande-Bretagne passeront ces fêtes de fin d’année dans la rue. Ce chiffre n’est pas exhaustif mais il augmente un peu plus chaque jour et de plus en plus de très jeunes enfants perdent leur innocence trop rapidement.
De plus en plus d’enfants dorment dehors en Grande-Bretagne
L’association Shelter qui lutte contre le mal-logement en Grande-Bretagne a dénoncé dans un rapport début décembre que plus de 135 000 enfants dormiront dans la rue ou des logements temporaires pour Noël. À la veille du Brexit, ce constat est plus qu’alarmant. En effet, ce chiffre est le plus élevé depuis 12 ans et il ne risque pas de diminuer.
En effet, selon cette association britannique, un enfant se retrouve à la rue toutes les huit minutes, soit près de 183 chaque jour. Ces chiffres sont plutôt inquiétants et les élections qui ont lieu jeudi 12 décembre devraient permettre d’y voir plus clair sur l’avenir du pays.
Les enfants sans-abris sont majoritairement situés dans la capitale anglaise. Londres compte près de 88 000 enfants sans logement ou hébergés temporairement soit un enfant sur 24, ce qui représente une hausse de 33% depuis 2014.
L’association déplorait même des taux records dans quatre circonscriptions londoniennes dont un enfant sur 12 serait sans logement.
Et ce chiffre devrait malheureusement augmenter énormément pendant les fêtes de fin d’année.En Grande-Bretagne, le nombre d’enfants sans-abris habitant dans des logements temporaires aurait augmenté de 51% rien que les cinq dernières années.
Le mal-logement a des conséquences terribles sur le développement des enfants
La directrice générale de l’association Shelter, Polly Neate, déplore : «Le fait que 183 enfants deviennent sans-abri chaque jour est un chiffre scandaleux, et un rappel brutal que les promesses du gouvernement concernant les politiques de lutte contre le mal-logement doivent se traduire en actions concrètes. Jour après jour, nous constatons l’impact dévastateur de l’urgence en matière de logement sur les enfants partout dans le pays».
Le rapport de l’association sur le mal-logement insiste sur les conséquences terribles que cela produit sur le développement des enfants. Souvent ces enfants gardent des traces indélébiles de leur passé lorsqu’ils deviennent adultes.
En effet, le fait de vivre dans la rue entraîne une grande instabilité chez les enfants en bas âge.
Ceci est dû à plusieurs facteurs dont le manque d’intimité et d’espace, le manque de nourriture et la difficulté de faire des repas en famille, la difficulté à avoir une bonne nuit de sommeil, les répercussions négatives du mal-logement sur leur vie sociale et familiale, la prise de responsabilités beaucoup plus tôt que les autres enfants et les difficultés pour aller et revenir de l’école.Heureusement, les autorités ont compris l’urgence de la situation et déjà dépensé plus d’un milliard d’euros en 2018-2019 pour offrir des logements de secours aux personnes mal-logées. C’est 71% de plus qu’en 2012-2013 ou elles avaient octroyé 584 millions pour le mal-logement.
Selon un porte-parole du département du Logement, des Communautés et du Gouvernement local, ces efforts devraient se poursuivre encore dans les prochaines années.
Il a déclaré : «chaque enfant devrait avoir un endroit sûr où vivre, et les autorités ont le devoir de fournir un logement temporaire à ceux qui en ont le plus besoin, notamment les familles avec enfants».L’objectif étant de transformer les logements temporaires en logements durables.
Et le gouvernement semble d’accord avec cela puisqu’il souhaite diminuer le nombre de logements temporaires. Pour aller dans ce sens, le gouvernement souhaite allouer un budget de 1,2 milliards de livres (soit 1,4 milliards d’euros) et mettre fin au mal-logement dans le pays qui entraîne l’exclusion sociale.
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