Ce jeudi 10 septembre, le ministre de l’Intérieur a annoncé après la fin du 9e congrès de l’Unsa Police qu’il souhaitait interdire aux médias et réseaux sociaux de diffuser « des images montrant les visages » des policiers en opération, sans les flouter.
Il s’agit d’une demande des syndicats de police à laquelle Gérald Darmanin est favorable : « Personne ne pourra empêcher les gens de filmer », cependant « je retiens l’idée d’obliger les télés et les réseaux sociaux à ne pas diffuser les images des visages des policiers, mais de les flouter« , a-t-il indiqué.
Les forces de l’ordre bientôt équipées de caméras piétons
Le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait qu’il « faut interdire la diffusion des images des visages » des policiers. Par ailleurs, il a indiqué qu’il ne « souhaitait pas que les CRS et les gendarmes mobiles portent la cagoule ».
Suite à la recrudescence de vidéos amateurs lors d’interventions policières, les syndicats exigent que les agents soient munis de caméras piétons afin de pouvoir eux aussi diffuser leurs images des faits, ce qui pour le moment est interdit.point 214 |
Cependant, Gérald Darmanin a rappelé que le président de la République s’était engagé à généraliser le port des caméras piétons d’ici juillet 2021.point 148 | Le ministre de l’Intérieur a également tenu à mettre en évidence « la différence de traitement entre les policiers et (…) les délinquants qui diffusent les vidéos ».point 307 | 1
Le ministre souhaite également rendre la diffusion des images de ces caméras piétons plus accessibles et que les forces de l’ordre puissent « travailler avec ces images ».
Pour le moment, chaque vidéo prise par ces caméras piétons est horodatée, localisée et l’agent qui porte la caméra est identifié. « La consultation des images n’est possible qu’après transfert par des personnels habilités. Elles sont conservées six mois, plus longtemps s’il y a une procédure administrative ou judiciaire », a expliqué un membre de la police.
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