Gérald Darmanin est scandalisé par les opérations anti-migrants du groupuscule Génération identitaire.
Darmanin pourrait demander la dissolution de Génération identitaire
Ce mardi 26 janvier, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il souhaitait dissoudre le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire qui est à l’origine d’opérations anti-migrants dans les Alpes et les Pyrénées.
« Si les éléments sont réunis, je n’hésiterais pas à proposer la dissolution« , a indiqué Gérald Darmanin. Le ministre est « scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire » qui ont mené une opération anti-migrants la semaine passée entre la ville de Luchon (Haute-Garonne) et l’Espagne.
Lors de la conférence de presse mensuelle sur l’activité des forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur a indiqué que le ministère agira « évidemment dans le cadre des lois et des règlements de la République en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association ».
Gérald Darmanin condamne pour la première fois publiquement les manoeuvres de ce groupuscule d’extrême droite et évoque son éventuelle dissolution. Dernièrement, le ministère a dissous plusieurs associations en relation avec des mouvements islamistes, notamment le CCIF, BarakaCity, ou encore le collectif Cheikh Yassine.
Ce groupuscule est jugé « violent et dangereux »
La semaine dernière, des élus de la région Occitanie dont la présidente socialiste de région, Carole Delga, ont demandé au ministère de l’Intérieur la dissolution de « ce groupuscule d’extrême droite violent et dangereux » suite à leur opération anti-migrant menée dans les Pyrénées.
Mardi 19 janvier, une trentaine de militants de Génération identitaire étaient installés au col du Portillon « dans des voitures sérigraphiées ‘Défend Europe' ». Plusieurs d’entre eux sont « partis en randonnée » pour surveiller la frontière avec « un drone ».
Le groupuscule avait déclaré sur les réseaux sociaux qu’il s’agissait d’une opération destinée à lutter contre le « risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées ».
En décembre dernier, trois membres de Génération identitaire ont été relaxés par la cour d’appel de Grenoble concernant des opérations anti-migrants menées dans les Alpes (à la frontière franco-italienne) en 2018.
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