Plus les heures passent, plus l’enquête avance rapidement…
Gérald Darmanin explique qu’une « fatwa » avait été lancée contre Samuel Paty
Ce lundi matin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était invité sur Europe 1 pour parler de l’attentat qui a choqué la France et le monde.
Il a expliqué qu’un parent d’élève et un prédicateur, qui sont actuellement en garde à vue, avaient manifestement lancé une fatwa contre Samuel Paty, le professeur d’histoire décapité vendredi soir près avoir montré des caricatures de Mahomet en classe dans le cadre d’un cours abordant notamment la liberté d’expression avec ses élèves de 4ème.
Le ministre a déclaré: « La façon dont il a été manifestement sauvagement massacré a fait monter en moi une envie de vomir. Comment peut-on faire ça sur le sol républicain, à un professeur, j’ai senti du dégoût… »
Ce dimanche, un Conseil de défense a eu lieu avec tous les membres du gouvernement et Gérald Darmanin a confié que plus de 80 enquêtes pour la haine en ligne, pour apologie avaient été lancées. Il a expliqué: « Des interpellations ont lieu depuis hier. Jamais un gouvernement n’avait mobilisé autant de moyens pour lutter contre l’islamisme des réseaux sociaux« .
En effet, avant l’assassinat de Samuel Paty, de nombreuses personnes avaient attaqué ce prof d’histoire en ligne, notamment le prédicateur Abdelhakim Sefrioui, qui avait appelé en vidéos à la mobilisation contre le professeur qu’il qualifiait de voyou.
Il faut que la peur change de camp !
Le ministre de l’Intérieur a ensuite pointé du doigt le rôle de certaines associations, qui seront traquées par les services de l’Etat avant d’être dissoute.
Il fait notamment référence au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et l’organisation Baraka City: « Nous avons un certain nombre d’éléments qui nous permettent de penser qu’effectivement, ce sont des ennemis de la République« .Après le Conseil de défense, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’action qui sera en place dès cette semaine contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés et qui propagent des appels à la haine et à la violence pouvant encourager les attentats avant de préciser: « La peur va changer de camp et les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays ».
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