À la veille d’une
grève d’ampleur dans les transports, qui commencera le 5 décembre, le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement tiendrait bon dans sa réforme des retraites, tout en restant ouvert à la négociation.
Darmanin à propos des régimes spéciaux
Dans une interview au Journal du Dimanche, le ministre estime que les régimes spéciaux « ne se justifient plus ».point 346 |
Le gouvernent prévoient en effet leur disparition dans la prochaine réforme, au profit d’un régime universel à points pour tout le monde.point 126 | Les agents de la SNCF et de la RATP sont particulièrement concernés.point 185 | Darmanin juge qu’ils »ont eu sans doute leur intérêt dans le passé mais ils ne se justifient plus« .point 282 | 1
Il ajoute : « On a du mal à comprendre pourquoi l’État verse chaque année 8 milliards d’euros – sur nos impôts ! – pour les équilibrer ». Il note qu’à la RATP « 49.000 salariés cotisent pour 42.000 retraités », ce qui oblige l’État à « verser 750 millions d’euros par an pour équilibrer le système « .
Concernant la SNCF, « c’est plus de 3 milliards d’euros ! En économisant ces 8 milliards d’euros, on pourra financer les mesures d’égalité sociale que prévoit notre réforme « .
Le service minimum durant les grèves
Le ministre explique ensuite « Si l’objectif de la grève est de nous faire renoncer à la réforme, ce sera difficile de trouver un compromis ». Il nuance cependant : « S’il s’agit de préciser certains points, d’intégrer des revendications légitimes ou de mettre en place des calendriers de transition adaptés, le Premier ministre a dit que sa porte était ouverte « .
Il ajoute aussi que « toutes les réformes des retraites ont suscité de fortes contestations« . Concernant l’idée d’un service minimum assuré dans les transports pendant les grèves, il répond qu’il est attaché au droit de grève, et qu’il ne voit pas « l’utilité de lancer des provocations, comme le font quelques sénateurs, à la veille d’un grand mouvement social ».
Enfin, Gérald Darmanin conclue : « Cela dit, je ne voudrais pas non plus d’une prise en otage des usagers pendant plusieurs semaines qui empêcherait de produire, de créer, de vivre « .
Rendez-vous le 5 décembre…
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