Gaëlle, une rescapée du Bataclan, témoigne dans le documentaire de France 2, La Disgrâce.
Le témoignage poignant de cette survivante du Bataclan
Gaëlle n’oubliera jamais la date du 13 novembre 2015.
Ce soir-là, comme des milliers de personnes, elle assistait au concert des Eagles Of Death Metal au théâtre du Bataclan, avec son compagnon.
Mais tout à coup, cette soirée a viré au cauchemar lorsque plusieurs assaillant se sont introduits dans la salle de spectacle pour tirer sur la foule.Le bilan fait état de 130 morts et plusieurs centaines de blessés.
Gaëlle fait partie des rescapés mais a été gravement blessée lors de cette attaque terroriste. La jeune femme a reçu une balle au visage et au bras et « maintenant j’ai une gueule cassée », a-t-elle confié lors d’un témoignage poignant pour le documentaire de France 2 intitulé « La Disgrâce« .« Tout s’enchaîne et on ne comprend absolument rien, on part un vendredi soir pour un concert, et puis voilà tout bascule, on se raccroche à quelque chose qui est complètement irréel », déclare-t-elle.
Lorsqu’elle était en service de réanimation à l’hôpital, Gaëlle a « entendu plusieurs choses ». Premièrement, elle a appris le décès de son compagnon dans l’attentat, puis qu’elle « n’a plus de visage » et que son « bras est déchiqueté » et qu’elle va « à priori » le perdre. « Je me disais, voilà fini la belle vie, maintenant j’ai une gueule cassée ».
Cette rescapée du Bataclan « s’accroche à une promesse chirurgicale »
Avant l’attaque terroriste au Bataclan, Gaëlle avait « une vie beaucoup plus simple ». « Une vie de maman, métro, boulot, dodo, une Parisienne standard, active ». Elle « se posait beaucoup moins de questions » tandis qu’aujourd’hui elle doit « apprendre à vivre avec ce visage, qui chaque jour évolue ».
La jeune femme garde espoir et s’accroche à un meilleur futur : « je m’accroche à une promesse chirurgicale, parce que je ne la connais pas. On m’a dit, ‘vous retrouverez un visage, pas votre visage’ ».
La prochaine étape pour Gaëlle est la reconstruction du muscle au niveau de sa lèvre. « Moi mes prochaines étapes c’est qu’on me prenne un muscle dans la tête, pour qu’on vienne me l’implanter sur le zygomatique pour réanimer la joue », a-t-elle déclaré. Grâce à cette intervention, elle espère pouvoir retrouver un semblant de vie normale et attirer moins le regard sur son visage défiguré.
« Maintenant, j’ai une gueule cassée. »
Blessée gravement au Bataclan, Gaëlle a dû apprendre à vivre avec un visage abîmé. Elle témoigne dans le documentaire Infrarouge #LaDisgrâce, à revoir sur https://t.co/PaFR6Ej5Lf ▶️ https://t.co/haW7RwHn6v pic.twitter.com/3rP4RvfB9v
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