François Bayrou, président du MoDem et maire de Pau, a assuré, qu’en cas de mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants de députés européens de son parti, il ne démissionnerait pas de son mandat.
François Bayrou ne démissionnera pas
« Vous ne voulez quand même pas que pour une accusation fausse j’abandonne mes concitoyens ? […] donc je suis maire de Pau jusqu’à la fin mars prochain », s’exprime-t-il devant Philippe Bourdin sur RMC et BFMTV. Il ne s’est pas encore prononcé pour une nouvelle candidature lors des municipales en mars.
Plus étonnant, François Bayrou ajoute : « Tout le monde est mis en examen ou à peu près dans la vie politique française« . Il doit être entendu par des juges d’instruction le 6 décembre prochain.
« Tout le monde est mis en examen dans la vie politique française »
ADVERTISEMENT François Bayrou réagit après la découverte d’un mail qui pourrait le mettre en difficulté dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem pic.twitter.com/YqJDTJVq5c
— BFMTV (@BFMTV) 28 novembre 2019
L’affaire des emplois présumés fictifs
Après plus de deux ans d’enquête, les juges ont effet décidés de convoquer les responsables du MoDem, dont Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, probablement en vue de leur mise en examen. Ils cherchent à savoir si des collaborateurs parlementaires du parti auraient été rémunérées, aux frais du Parlement européen, alors qu’ils travaillent uniquement à des tâches pour le MoDem.
« Ça n’est pas parce qu’on vous accuse de quelque chose que c’est vrai« , a rétorqué Bayrou à l’antenne. Il avance que les collaborateurs en question travaillaient à temps partiel pour son partie, et « étaient payés pour une fraction de temps par le Parlement européen et l’autre faction du temps par notre mouvement « .
Le maire de Pau ajouté que cette affaire est due à des « calomniateurs », et explique que selon lui, les « adversaires politiques les plus nuisibles, c’est ceux qui ont été près de vous à une certaine époque », sans pour autant avancer des noms.
Deux autres responsables du MoDem, Marielle de Sarnez (Affaires européennes) et de Sylvie Goulard (Armées) avaient eux aussi démissionné.
Enfin, Michel Mercier, qui a été le trésorier du MoDem jusqu’en 2009, est mis en examen mi-novembre, dans la même affaire, pour « complicité de détournement de fonds publics ».
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