Aux États-Unis, des milliers de personnes démunies sont prêtes à tout pour survivre.
C’est ainsi que certaines sociétés ont eu l’idée de se servir de la pauvreté des gens pour créer un marché lucratif autour de la vente de sang.
Des Américains vendent leur sang pour survivre
Aux États-Unis, près de 40% des Américains ont du mal à joindre les deux bouts. Le logement, la santé et l’alimentation sont des postes de dépense difficiles à assumer financièrement pour nombre d’entre eux. Si bien que des milliers de personnes démunies dont des personnes issues de la classe ouvrière sont contraintes de vendre leur sang pour survivre.
Ces personnes se font prélever en réalité du plasma, une partie qui compose le sang. Avant de vendre leur plasma, elles doivent toutefois respecter certaines règles. Elles ne peuvent se faire prélever le plasma que 2 fois maximum chaque semaine et elles touchent à chaque prélèvement environ 30 dollars, soit 27 euros.
Vendre son sang permet ensuite de traiter certaines maladies
Le plasma est un liquide jaune qui compose le sang et sert à transporter les globules rouges, les globules blancs et les protéines à travers le corps. Il joue un rôle majeur dans le traitement de certaines maladies. On fait généralement des transfusions de plasma chez les femmes enceintes lorsqu’elles ont perdu beaucoup de sang pendant l’accouchement, mais aussi aux patients atteints de cancers ou d’anémies.
Les prélèvements de plasma sanguin sont donc très importants et vitaux pour les patients qui en ont besoin.
Les personnes ne vendent généralement pas leur plasma mais en font don. Mais des entreprises telles que Grifols et CSL ont vu ici une opportunité pour faire du profit.Ainsi un grand nombre d’Américains se voient obligé de vendre leur sang pour subvenir à leurs besoins et faire face à l’augmentation constante du coût de la vie.
Une étude publiée sur le site World Socialist Web Site indique même que la vente de son propre sang constitue la plupart des revenus de certaines personnes.Une des personnes interrogées a expliqué : «Je n’aime pas l’idée de vendre mon plasma sanguin pour de l’argent, mais je dois faire ce que j’ai à faire».
i see we’ve moved on to the « harvesting the blood of the poor » stage of late capitalism pic.twitter.com/ssOf8xBtUp
ADVERTISEMENT — Adam H. Johnson (@adamjohnsonNYC) January 14, 2017
Vendre son sang est un marché lucratif
Si certains Américains vendent leur sang en désespoir de cause, les entreprises qui exploitent ce marché s’en mettent plein les poches.
Pour preuve, le nombre de centres de collectes a doublé depuis 2005.sang que de maïs, ce qui représente 2% de ses exportations totales.
Les États-Unis exportent même davantage deC’est donc un marché très lucratif qui a rapporté 28,6 milliards de dollars (soit 25,8 milliards d’euros) entre 2016 et 2017.
L’une des raisons principales à ces exportations est due au fait que les États-Unis sont l’un des rares pays où il est possible de prélever du plasma.Et plusieurs pays dont la Chine, le Japon et l’Allemagne, importent du plasma d’Amérique pour administrer à leurs patients.
Le plus triste c’est que les Américains ne sont pas traités de façon égale pour le don de plasma. En effet, vendre son sang n’est pas rémunéré pareil d’une personne à une autre et varie entre 20 et 50 dollars (18 et 45 euros) pour chaque prélèvement. Mais certaines personnes sont tellement pauvres et désespérées qu’elles sont prêtes à accepter n’importe quelle somme.
De plus, un autre point en matière d’inégalité, une personne doit avoir un poids minimum pour pouvoir vendre son sang. Une personne obèse peut donc donner plus de sang sans risquer sa santé, et celle de l’entreprise. Des milliers d’Américains sont alors contraints de vendre leur sang pour survivre et cette situation ne risque pas de s’arranger dans les années à venir.
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