Trump est passé de toujours présent à effectivement absent.
Un comportement que beaucoup qualifient de sans précédent et dangereux.
Trump est retranché, il fuit le public
Deux semaines après sa défaite aux élections face à Joe Biden, Trump a effectivement disparu au combat. Jour après jour, il passe sans être vu par le public. Il ne tient plus de conférences de presse. Il a même cessé de faire appel aux médias conservateurs.
Pour les critiques, c’est la preuve d’une grande immaturité, tel un enfant qui boude. Selon eux, il s’agit également d’une abrogation stupéfiante de responsabilité alors que la pandémie de coronavirus atteint de nouveaux sommets, infectant plus de 158 000 Américains – et en tuant plus de 1 100 – chaque jour.
Au milieu d’un silence assourdissant, la seule « preuve de vie » de Trump depuis la victoire de Biden a été une poignée d’événements publics à la Maison Blanche et dans un cimetière militaire, des sorties le week-end sur son terrain de golf en Virginie et un barrage de tweets exprimant des revendications et défendant des théories de conspiration sans fondement selon lesquelles l’élection lui a été volée.
Trump s’est enfermé dans une « une mentalité de bunker »
« Je ne pense pas que nous ayons eu un président depuis Richard Nixon qui soit aussi loin dans « la mentalité de bunker » et détaché du pays que Donald Trump l’est actuellement », a déclaré Larry Jacobs, directeur du Centre d’étude de la politique et de la gouvernance de l’université du Minnesota.
« Donald Trump n’a pas seulement subi une défaite politique catastrophique, il souffre aussi clairement d’une profonde rupture émotionnelle. Ce comportement est encore plus erratique que d’habitude et il s’est replié. Il s’est mis dans une forme d’isolement psychologique. Son état émotionnel est clairement abyssal. Dans le lexique populaire, il a perdu la tête ».
Trump aurait renoncé à se rendre à Mar-a-Lago pour célébrer les fêtes de fin d’année, comme Thanksgiving.
Trump passerait ses matinées à la Maison Blanche à regarder la télévision. L’après-midi, il descend dans le bureau ovale, se déplaçant entre celui-ci et une salle à manger attenante qui est équipée d’une grande télévision. Il y passe la nuit, s’entretenant avec des avocats dans des efforts de plus en plus désespérés pour renverser l’élection alors même que Biden approche du record de 80 millions de voix.
Des assistants de la Maison Blanche ont qualifié son comportement de « mentalité de bunker« , dans laquelle le président se retranche dans l’aile ouest de la Maison Blanche, attendant le résultat de l’élection qu’il espère tant.
Pourtant, le président solitaire n’est pas resté inactif. Il a renvoyé son secrétaire à la défense et son principal responsable de la cybersécurité lors des élections, a annoncé un retrait des troupes en Afghanistan et en Irak et aurait même discuté d’une éventuelle frappe militaire contre l’Iran.
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