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Espagne, entre mars et juillet, les demandes ont augmenté de 239 % par rapport à la même période en 2019.
Après le confinement, des personnes âgées ont décidé de déshériter leurs enfants
À la mi-mars, l’Espagne est entrée dans l’une des quarantaines les plus rigoureuses du monde en raison de la pandémie de coronavirus. La désescalade a été lente et progressive, un processus que les nombreux foyers ont partiellement surmonté dans plusieurs régions du pays.
Pendant ce confinement, le nombre de cas de personnes âgées qui ont décidé de déshériter leurs enfants a augmenté, une résolution qui nécessite un grand effort émotionnel et juridique.
Selon l’Association culturelle des personnes âgées de Fuenlabrada (Acumafu), située dans la communauté de Madrid, entre mars et juillet, ils ont compté 115 demandes. À la même période l’année dernière, ils n’ont reçu que 48 appels, soit une augmentation de 239 %.
Depuis quatre ans, l’Association offre des conseils gratuits sur ce sujet, répond aux demandes et conseille les parents sur la manière de fonctionner en les mettant en contact avec des services juridiques ou légaux.
Déshériter son enfant en raison d’un manque de communication
Marcelo Cornellá, président d’Acumafu, a expliqué les difficultés du processus : « En premier lieu, les services sociaux de chaque municipalité doivent certifier que les enfants ont abandonné leurs parents. Ensuite, cet abandon doit être vérifié et, enfin, la violence psychologique qu’ils reçoivent de leurs enfants doit être vérifiée ».
Parmi les raisons pour lesquelles les parents décident de déshériter leurs enfants, la plus courante est le manque de communication.
« Dans ce confinement, nous avons constaté que de nombreux enfants ne se souciaient pas de savoir si leurs parents étaient en bonne santé ou s’ils avaient besoin de nourriture et d’argent », explique-t-il.Ce manque de communication affecte gravement les personnes âgées, un groupe qui se sent souvent marginalisé ou éloigné d’une société qu’il comprend de moins en moins.
« La solitude pourrait être la première maladie de ce monde », et c’est « la dernière goutte » pour beaucoup de personnes âgées, dit-il.À lire aussi :
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