Vous avez forcément entendu parler de l’histoire du
coq Maurice, une volaille résidente de l’île d’Oléron accusée de chanter trop fort et de déranger le voisinage. Et bien sachez que ce n’était pas le seul coq qui risquait de finir dans une assiette…
Des coqs de Haute-Savoie accusés de nuisances
Cet été, dans la petite commune de Saint-Sylvestre, en Haute-Savoie, Daniel Banquis, fils d’agriculteur, a été reconnu coupable de troubles du voisinage.
Ce 15 juillet, le tribunal d’instance d’Annecy a condamné l’homme à 3000 euros de dommages et intérêts, 1200 euros de frais de justice ainsi que l’obligation de faire taire ses coqs trop bruyants.
Comme sur l’île d’Oléron, c’est ses voisins qui ont porté plainte car ils se sentaient gênés par le chant des coqs de son poulailler.
Cependant, l’homme ne souhaite pas rendre les armes et a décidé de tenir tête en faisant appel. Son avocate, Marie-Noëlle Provent, a déclaré: « Les néo-ruraux se multiplient et les problèmes se sont multipliés aussi. La sociologie des villages a profondément changé, notamment en Haute-Savoie où le foncier est rare et cher. »
En attendant, Daniel Bauquis a abattu et mangé les coqs de son poulailler et a conservé seulement deux volailles…
La population se mobilise pour sauver les coqs de Haute-Savoie
L’accusé a déclaré: « Aujourd’hui, on marche sur la tête.
Tout le monde vient à la campagne pour être tranquille et on nous emmerde.
Moi je ne me plains pas quand j’ai du mal à me garer en ville, alors qu’ils ne viennent pas me faire des problèmes ! ». Il a ensuite ajouté: « Depuis que ces voisins sont arrivés en 1996 ils cherchent les embrouilles, et ils ont des relations exécrables avec l’ensemble de leur voisinage.La femme a d’ailleurs été condamnée pénalement en 2006… »
Heureusement pour lui, ses amis ont lancé une pétition de soutien appelée « Sauvons les deux coqs de Saint-Sylvestre » et aujourd’hui, plus de 8000 personnes l’on déjà signé…
Enfin, pour faire face à ce problème, des bruits de la nature, qui gangrène toute la France, les élus se mobilisent et ont déposé une proposition de loi afin pour « définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises » qui englobe l’odeur du fumier, le braiment de l’âne, le chant du coq, le tintement des cloches, l’odeur des poulaillers, les coassements de batraciens et bien autres bruits que l’on entend dans la nature…