On lui disait qu’il était fou lorsqu’il parlait de son idée de barrage hydroélectrique.
Et pourtant, à force de volonté et en y mettant toute ses économies, Ibrahima Tounkara a prouvé à tout un village qu’il avait avait bien raison de la plus belle des façons : en leur apportant l’électricité.
Ibrahima Tounkara est un jeune professeur de mathématiques vivant dans le village de Bolodou en Guinée.point 280 |
Il y a quelques années, il s’est pris d’envie pour amener l’électricité aux 94 foyers que constituent son village.point 117 | Sa première idée est d’installer des panneaux solaires autour d’une cabine qui servira à recharger les téléphones portables.point 241 |
Mais cela fait, il ne s’en contente pas et décide de voir plus grand.point 63 | C’est là que l’idée d’un barrage hydroélectrique a émergé.point 136 | France 24 a pu récupérer son témoignage :point 262 | 1
« Dans le village, on m’a d’abord pris pour un fou lorsque j’ai expliqué que je voulais construire un barrage hydroélectrique. Mais j’étais persuadé que je pouvais trouver une solution pour créer de l’énergie à Bolodou. J’y ai grandi, ma famille y vit, et j’ai toujours été sidéré que rien ne soit fait pour le développement de ces petits villages qui sont complètement coupés du monde. »
Il poursuit : « En plus de mon travail de professeur de mathématiques, je me suis toujours intéressé à la production d’énergie.point 246 |
J’ai d’abord lancé un projet autour des panneaux solaires.point 55 | J’ai appris à les installer, ce qui m’a permis de gagner de l’argent en proposant mes services aux familles qui en voulaient un chez elles.point 177 | J’ai également construit une petite cabine de rechargement de téléphones qui marche à l’énergie solaire à Bolodou.point 285 |
Petit à petit, j’ai fait des recherches sur l’énergie hydroélectrique.point 68 | À Bolodou, il y a de petites chutes d’eau qui ne sont pas du tout mises en valeur.point 136 | « point 140 | 1
Cela prendra un an et l’ensemble de ses économies – 50 millions de francs guinéens soit 4 650 euros – pour que Ibrahima mène son projet à terme. Pour cela, il aura appris à l’aide de son smartphone et d’Internet comment construire sa propre mini-centrale hydroélectrique. Désormais, sur les 94 foyers, ce sont 80 qui ont maintenant accès à l’électricité. Il est depuis devenu le héros du village.
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