Emmanuel Macron est en déplacement au Liban depuis ce jeudi après
les explosions meurtrières qui ont eu lieu au port de Beyrouth et qui a fait au moins 137 morts (dont un Français). Le président de la République souhaite organiser au plus vite l’aide internationale pour le Liban. « Nous aiderons à organiser dans les prochains jours des soutiens supplémentaires au niveau français, au niveau européen. Je souhaite organiser la coopération européenne et plus largement la coopération internationale », a-t-il précisé.
Emmanuel Macron: « Si ces réformes ne sont pas faites, le Liban continuera de s’enfoncer » pic.twitter.com/LSX5k7lNqm
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Emmanuel Macron veut d’abord aider le Liban
Emmanuel Macron reçu par le président libanais, Michel Aoun, ce jeudi, a déclaré : « Je viens pour apporter un témoignage de soutien, d’amitié, de solidarité fraternelle au peuple libanais », avant d’ajouter que « la priorité, c’est le soutien à la population« .
Le chef de l’Etat français a aussi annoncé l’arrivée d’un avion dans les prochaines heures muni « des moyens d’enquête, de police et de recherche » avant de promettre aux Libanais « On ne vous lâchera pas ».
Le Liban n’est pas seul.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 6, 2020
Ces explosions dévastatrices au centre de Beyrouth interviennent à un moment délicat pour le Liban car le pays est plongé au coeur d’une crise économique. Emmanuel Macron a d’ailleurs évoqué le sujet et indiqué que si des « réformes ne sont pas faites, le Liban s’enfoncera davantage ».
C’est pourquoi le chef de l’Etat français a indiqué qu’il allait proposer « un nouveau pacte politique » aux responsables libanais car « il y a l’exigence que la France porte depuis des mois, des années, de réformes indispensables dans certains secteurs ». Mais tout d’abord « la priorité c’est l’aide, le soutien à la population sans condition », a-t-il indiqué.
Après viendra le temps d’avoir « un dialogue de vérité » avec les responsables libanais, « car au-delà de l’explosion, nous savons que la crise ici est grave, elle implique une responsabilité historique des dirigeants en place », a indiqué Emmanuel Macron.
Macron proposera ensuite un « nouveau pacte politique » au Liban
Lorsqu’Emmanuel Macron visitait le quartier chrétien de Gemmayzé, l’un des quartiers ravagés par les explosions, une foule de Libanais en colère a conspué leur président, Michel Aoun et réclamé l’aide de la France pour changer leurs dirigeants. « Aidez-nous ! Révolution ! », ou encore « le peuple veut la chute du régime », pouvait-on entendre scander la foule.
#urgent Macron to Lebanese citizens in a blast hit area: I will propose a new political pact in lebanon, and I will be back in September 1, and if they can’t do it, I’ll take my political responsibility- #lebanon #beirut #france pic.twitter.com/jGDxJea1yD
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Face à la colère des Libanais après les explosions meurtrières au port de Beyrouth, Emmanuel Macron a indiqué qu’il allait proposer un « nouveau pacte politique » aux dirigeants du pays.
« Je suis là aussi pour lancer une nouvelle initiative politique.
C’est ce que je vais exprimer cet après-midi aux dirigeants et forces politiques libanaises », a déclaré le président français à la foule. Il a aussi indiqué qu’il allait leur demander « de procéder à des réformes (…) de changer le système, d’arrêter la division du Liban, de lutter contre la corruption ».Le président français a également promis à la foule qu’il serait de retour au Liban le 1er septembre afin de s’assurer que l’aide apportée par la France est correctement répartie. Il s’est engagé à ce que cette aide ne se retrouve pas « dans les mains de la corruption ».
Les explosions dévastatrices de ce mardi ont été causées par 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans un entrepôt, ont rapporté les autorités libanaises.
Le port de Beyrouth, la capitale, a quasiment été entièrement détruit.
De nombreuses personnes sont encore portées disparues mais ce jeudi, le colonel de la sécurité civile française qui s’occupe des disparus a indiqué qu’il y avait de « bons espoirs » de retrouver « des personnes vivantes ».Les Libanais sont d’autant plus en colère sachant que cette substance hautement inflammable se trouvait dans le port de Beyrouth depuis six ans et « sans mesures de précaution », a avoué le Premier ministre libanais.
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