L’équipe de Trump essaye de convaincre les législateurs républicains d’intervenir.
Le recomptage manuel en Géorgie confirme la victoire de Biden
Le secrétaire d’Etat géorgien Brad Raffensperger a déclaré jeudi qu’une vérification manuelle des bulletins de vote dans l’Etat avait confirmé le démocrate Joe Biden comme vainqueur de l’élection du 3 novembre en Géorgie.
Un audit a été lancé après que des résultats non officiels aient montré que Biden devançait le président américain Donald Trump d’environ 14 000 voix. Selon le bureau de M. Raffensperger, Biden l’a emporté par 12 284 voix.
Raffensperger, un républicain, a déclaré qu’il n’y avait « aucun doute » que l’État certifierait la victoire de Biden vendredi.
« L’audit a été très proche de ce que nous avions dans les reportages de la nuit des élections », a déclaré M. Raffensperger à la station locale WSB-TV.
« C’est proche certes, mais ce n’est pas une victoire se jouant dans un mouchoir de poche pour autant. »
« Nous sommes reconnaissants aux responsables électoraux, aux bénévoles et aux travailleurs d’avoir fait des heures supplémentaires et dans des circonstances sans précédent pour terminer ce recomptage, un service public dans sa forme la plus noble », a déclaré Jaclyn Rothenberg, la directrice des communications de la campagne Biden en Géorgie.
L’équipe de Trump continue de contester les résultats de l’élection
Trump et ses alliés, y compris les sénateurs américains républicains de Géorgie, David Perdue et Kelly Loeffler, qui sont tous deux confrontés au second tour des élections en janvier, ont accusé M. Raffensperger sans preuve de superviser une élection entachée d’irrégularités, une allégation que M. Raffensperger conteste avec colère.
Le décompte manuel d’environ cinq millions de votes a été effectué à la suite d’un audit exigé par une nouvelle loi de l’État et n’a pas été fait en réponse à des problèmes présumés concernant les résultats de l’État ou à une demande officielle de recomptage.
« Ce soi-disant recomptage manuel s’est déroulé exactement comme nous l’avions prévu : la Géorgie a simplement recompté tous les bulletins illégaux qui avaient été inclus dans le total », a réagi la conseillère juridique principale de la campagne Trump, Jenna Ellis.point 249 |
« Nous continuons d’exiger que la Géorgie procède à un recomptage honnête, qui comprend la correspondance des signatures », écrit-elle au sujet des votes par correspondance.point 161 | Elle ajoute que « nous avons l’intention de recourir à toutes les options de droit pour faire en sorte que seuls les bulletins de vote légaux soient comptés ».point 303 | 1
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— Jenna Ellis (@JennaEllisEsq) November 20, 2020
Une fois que l’État a certifié les résultats des élections, la campagne perdante a deux jours ouvrables pour demander un recomptage si la marge reste à moins de 0,5 %. Ce recomptage serait effectué à l’aide de scanners qui lisent et comptabilisent les votes et serait payé par les comtés, a déclaré Gabriel Sterling, du bureau du secrétaire d’État.
Brad Raffensperger a jusqu’à 17 heures ce vendredi (23 heures, heure française) pour certifier les résultats des élections. Ce qu’il fera sans doute via un communiqué de presse. La date limite pour demander un recomptage est fixée au mardi 24 novembre, 17 heures.
Les efforts juridiques pour renverser sa perte s’étant révélés infructueux, la campagne de Trump tente maintenant de persuader les législateurs républicains d’intervenir dans les États gagnés par Biden.
Cette nouvelle stratégie, confirmée par trois personnes qui la connaissent bien, est poursuivie alors même que la campagne de Trump a déclaré qu’il retirait une poursuite judiciaire contestant la victoire de Biden dans le Michigan.
Biden a obtenu 306 voix contre 232 pour Trump dans le collège électoral qui détermine le vainqueur de l’élection État par État, soit bien plus que les 270 nécessaires à la victoire.
Dans ses remarques de jeudi, après un appel à dix gouverneurs d’État, Joe Biden, le président américain élu a qualifié de « totalement irresponsable » la tentative de Trump d’inverser les résultats.
« Cela envoie un message horrible sur ce que nous sommes en tant que pays », a déclaré M. Biden, bien qu’il n’ait exprimé aucune inquiétude quant au fait que cette manœuvre réussirait à l’empêcher de prendre ses fonctions le 20 janvier.
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