Plus de 100 000 personnes se sont rassemblées vendredi à Varsovie.
Le gouvernement polonais suspend la décision interdisant quasiment l’avortement
Le gouvernement polonais a retardé la publication d’une décision de justice qui introduirait une interdiction presque totale de l’avortement, suite à certaines des plus grandes manifestations de l’histoire récente de la Pologne.
Des centaines de milliers de Polonais sont descendus dans la rue dans les villes et les villages d’Europe centrale pour demander le retrait de la décision de la Cour constitutionnelle du pays, qui interdira l’avortement en cas d’anomalies fœtales graves.
Une fois l’arrêt entré en vigueur, l’avortement ne sera possible qu’en cas de viol, d’inceste et lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger. Ces cas ne représentaient que 2,4 % des avortements légaux en Pologne l’année dernière.
Pour entrer en vigueur, l’arrêt doit être publié par le Centre de législation du gouvernement. Cependant, le délai du 2 novembre a été dépassé sans que la décision ne soit publiée, ce qui signifie que pour l’instant, les anciennes lois polonaises sur l’avortement, qui sont déjà parmi les plus strictes de l’UE, restent en vigueur.
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[ MON CORPS, MON CHOIX ] ? La Pologne suspend sa loi anti-IVG suite aux manifestations massives des femmes dans le pays.point 233 |
ADVERTISEMENT Preuve que la mobilisation féministe paie ! Ce vendredi à Varsovie, les manifestants s’étaient réunis pour crier leur colère face au durcissement de la loi sur l’avortement du 22 octobre dernier.point 179 | À savoir, l’interdiction du recours à l’IVG en cas de malformation grave du fœtus.point 257 |
ADVERTISEMENT Une disposition qui a réduit encore un peu plus le droit à l’avortement en Pologne, dont la législation en est déjà l’une des plus restrictives d’Europe.point 152 | La mobilisation, qui a réuni dans la capitale polonaise 80 000 personnes, selon les forces de l’ordre, et 100 000, selon la mairie, a été une des plus massives de ces dernières années.point 316 |
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Le droit à l’avortement en cas d’anomalies fœtales pourrait être rétabli
Michal Dworczyk, le principal assistant du premier ministre Mateusz Morawiecki, a déclaré que le parti au pouvoir, le PiS, et ses partenaires de la coalition discutaient d’une proposition présentée par le président Andrzej Duda, qui rétablirait le droit à l’avortement en cas d’anomalies fœtales, mais uniquement lorsque celles-ci sont « mortelles« .point 565 | 1
« Une discussion est en cours, et il est bon que dans cette situation, qui est difficile, et qui provoque beaucoup d’émotion, nous nous donnions un peu de temps pour dialoguer, et pour élaborer une nouvelle position », a-t-il déclaré dans une interview.
Jadwiga Emilewicz, membre de la coalition au pouvoir, avait précédemment déclaré qu’elle pensait que la décision de la Cour constitutionnelle pouvait être reportée parce que les propositions de M. Duda étaient en cours de discussion.
« Ils comptent sur la fin des manifestations… Ils ne savent pas quoi faire de ces manifestations, les protestations sont fortes« , a déclaré Wlodzimierz Czarzasty, du parti de gauche Lewica, à TVN24. « Deuxièmement, [la proposition de Duda] n’a pas de majorité [au Parlement], et il n’a pas de majorité du côté du gouvernement.
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