Ce programme de forage concerne une zone de la taille de l’Irlande.
Donald Trump autorise des forages pétroliers dans la plus grande zone protégée de l’Alaska
Ce lundi 17 août, le gouvernement de Donald Trump a ouvert la voie à des forages pétroliers et gaziers dans la plus grande zone naturelle protégée du pays en Alaska.
Cette décision ponctue trente années d’efforts de la part des compagnies pétrolières et de dirigeants de l’Alaska pour exploiter les ressources de ce refuge national. Ce programme de forage concerne une zone côtière d’environ 70 000 kilomètres carrés, soit la taille de l’Irlande, qui longe l’océan Arctique dans la plus grande zone naturelle protégée du pays, où vivent des ours polaires et des caribous.
Le ministre de l’Intérieur américain, David Bernhardt, assure que ce programme « pourrait créer des milliers de nouveaux emplois et générer des dizaines de milliards de dollars ». Il précise aussi que la vente de concessions pétrolières dans le refuge national de la faune arctique pourrait commencer « dès la fin de l’année ».
De nombreuses associations environnementales dénoncent ces forages
De nombreuses associations environnementales dénoncent ces projets de forage dans cette zone naturelle protégée depuis les années 1980.
Dans un communiqué, le directeur de l’association de protection de l’environnement Alaska Wilderness League, Adam Kolton, a commenté cette annonce du gouvernement : « L’administration Trump continue sa course pour liquider la dernière zone naturelle sauvage de notre pays, mettant en danger les peuples indigènes et la nature emblématique qui en dépend.
Nous allons continuer à combattre cela à tous les niveaux, devant les tribunaux, au Congrès et dans les conseils d’administration.
»Plusieurs grandes banques américaines ont déjà refusé de financer les forages pétroliers dans cette réserve d’Alaska.
Par ailleurs, en 2017 le Congrès avait au ministère américain de l’Intérieur jusqu’à décembre 2021 pour vendre les concessions pétrolières. Mais avec les prix de l’or noir au plus bas depuis 15 ans et les polémiques environnementales, il n’est pas certain que ces lots attirent les grandes compagnies pétrolières.
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