Jusqu’à présent, les personnes
homosexuelles devaient rester abstinentes pendant quatre mois pour pouvoir donner leur sang. Les députés ont donc voté ce mercredi 1er juillet la suppression de toute discrimination envers les homosexuels qui donnent leur sang.
Il existait une période d’abstinence de quatre mois pour donner son sang
Depuis avril dernier, les homosexuels qui souhaitent donner leur sang doivent respecter 4 mois d’abstinence. Avant, ce délai était d’un an. La période d’abstinence vient d’être complètement supprimée ce mercredi 1er juillet.
A l’époque, le ministère de la Santé avait présenté la réduction de cette période comme une première étape vers un alignement des conditions du don pour les homosexuels sur celles des hétérosexuels, envisagé à l’horizon 2022.
Les députés ont voté la fin de toute discrimination pour le don du sang
La suppression du délai de quatre mois d’abstinence a été votée mercredi 1er juillet par les députés, dans le cadre de l’examen du projet de loi de bioéthique.
« Les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles », ont inscrit les députés via un amendement du corapporteur Hervé Saulignac, cosigné par une centaine d’élus principalement de gauche. Les personnes homosexuelles et hétérosexuelles sont donc enfin égales devant le don de sang.
Amendement adopté en commission #PJLBioethique ! Merci à la centaine de cosignataires, aux rapporteurs Touraine et @PBertaGard, aux président-e-s @AndreChassaigne, @jclagarde, @M_Orphelin et @Valerie_Rabault
Restons mobilisé-e-s en séance pour que cette discrimination prenne fin! pic.twitter.com/x1ueAl3DIDADVERTISEMENT — Herve Saulignac (@hsaulignac) July 1, 2020
Sur Twitter, Matthieu Orphelin, groupe EDS, s’est réjoui de cette décision : « Fier d’avoir cosigné et voté à l’instant en commission spéciale bioéthique l’amendement d’Hervé Saulignac visant à supprimer le délai d’abstinence sexuelle imposé aux homosexuels et bisexuels pour le don du sang ».
Un deuxième amendement a également été signé pour accorder la procréation médicalement assistée, PMA, à toutes les femmes. De plus, la recherche du donneur ne sera possible qu’avec l’accord du couple ou de la femme receveurs, ce qui n’était pas le cas auparavant. Enfin, le don de gamètes sera également autorisé entre deux femmes au sein d’un même couple, si l’une d’elle souffre d’infertilité.
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